Avant / Après : les résultats époustouflants de la restauration du retable gantois
Il y a de très grandes chances que Jan van Eyck domine largement la vie culturelle en Flandre dans la première partie de l’année 2020. Au Museum voor Schone Kunsten (MSK – musée des Beaux-Arts) de Gand s’ouvre en effet le 1er février 2020 la plus grande exposition Van Eyck de tous les temps. Elle devrait accueillir quelque 250 000 visiteurs en trois mois.
La fin de l’année dernière a vu se terminer la deuxième phase de la restauration de l’Agneau mystique, l’immense chef-d’œuvre de Van Eyck. Le panneau central, l’Adoration de l’Agneau mystique, brille de nouveau de toutes ses couleurs. Les restaurateurs ont réussi à défaire cette œuvre d’art des surpeints datant du XVIe siècle, révélant ainsi une foule de détails raffinés.
La restauration du retable gantois peint par les frères Van Eyck a démarré en octobre 2012 au MSK et la première phase s’est achevée en octobre 2016. Les panneaux extérieurs restaurés ont ensuite été réinstallés à la cathédrale Saint-Bavon. La deuxième phase vient donc aussi de se terminer, celle des cinq panneaux inférieurs du retable ouvert, parmi lesquels le panneau avec l’Agneau mystique.
Au cours de leurs travaux, les restaurateurs ont fait une découverte étonnante : sous les couches de vernis jaunis et opaques, quasiment 70 % des panneaux extérieurs avaient été assombris par un surpeint datant du XVIe siècle.
Les restaurateurs ont réussi à enlever ce surpeint et leur plus grande surprise a été de découvrir l’expression nettement plus humanisée de la tête de l’agneau, cachée jusque-là sous une forme plus animale repeinte au XVIe siècle.
La restauration devrait se poursuivre par celle de la série supérieure des panneaux intérieurs, peut-être à partir de 2021.
Au mois d’octobre 2020, la cathédrale Saint-Bavon prévoit d’inaugurer un tout nouveau centre d’accueil des visiteurs où le public pourra (re)découvrir les panneaux restaurés de l’Agneau mystique et divers autres trésors artistiques authentiques dans toute leur superbe grandeur.
Van Eyck – Une Révolution optique