Société
Histoire
Belges ou Wallons et Flamands? Des identités sous tension
Wallons et Flamands seraient irrémédiablement différents, du moins si l’on en croit les médias de part et d’autre de la frontière linguistique. Or cette idée d’identités incompatibles ne s’est pas construite du jour au lendemain. Et elle s’ancre dans un contexte historique et social en constante évolution.
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A l'attention de Monsieur Vincent Scheltiens.
Monsieur, votre article est parfait et précis mais il me semble qu'il fasse l'impasse sur une autre réalité. La frontière linguistique marque, selon mes lectures, la limite de l'absorption des invasions migratoires germaniques. Au sud de la ligne de démarcation, les germains se sont fondus dans la masse gauloise-romane. Au nord de la ligne de démarcation, le contraire est arrivé. Pour la suite, il faut tenir compte de l'Histoire compliquée qu'engendrèrent les prédateurs ducs de Bourgogne, poursuivie parcelle des rapaces impériaux Habsbourg jusqu'à l'éviction de ces derniers par la France républicaine et impériale. Je suis abasourdi qu'aucun historien ou qu'aucun politique nationaliste du Plat Pays ne rappelle l'élan national de l'Union d'Utrecht avec Antwerpen première capitale d'une Grande Néerlande confédérée ( avant l'heure). La source du mal identitaire dans les Plats Pays vient de cette blessure de guerre. pourtant, Henri IV, Richelieu et Mazarin tentèrent, sans succès, auprès des Messieurs d'Amsterdam de régler par traités (exemple: le traité de Paris de 1635) de corriger le drame de la chute d'Antwerpen en 1585. Les religions jouèrent, hélas, un rôle empoisonnant ! Les Wallons, que cela plaise ou non, sont un rameau, actuellement brisé, de la Nation Française. Mais des intérêts vulgaires ont contrarié leur élan naturel vers leur patrie véritable ( Nul ne peut être mieux qu'au sein de sa famille): l'Union d'Arras pour éviter la centralisation et l'administration fiscale du Royaume de France; le congrès wallon à Liège en 1945 où la trahison des socialistes bloqua la volonté du retour à la France. Cette trahison comprenait deux volets: la vassalisation aux vainqueurs anglo-saxons et la crainte de petits chefs locaux ( des nains de jardin) de disparaître au sein de la République Française. Quant à Belgitude, poison instillé depuis 1830 au sein des différentes populations tant par les religieux, les artistes, les politiques intéressés, les royalistes, les parvenus du commerce et de la finance, elle n'est que le résultat d'une existence en vase clos de deux peuples retenus dans un Royaume allemand (les Saxe-Cobourg-Gotha), un centre rétention britannique découlant logiquement des décisions arbitraires du Congrès de Vienne de 1815.
En conclusion: il est urgent de rendre aux "Flamands"(sic) leur nature et leur fierté néerlandaise méridionale. Une Confédération Grande Néerlandaise peut renaître grâce aux avancées européennes mais par l'existence du cadre de BENELUX qui contient déjà les éléments organiques d'une confédération entre Pays-Bas et la Région Flandre.
Quant aux Wallons, leur destin, malgré les craintes de politiciens provinciaux peureux et désargentés, se trouve au sein de la Nation française (en 1794 la principauté de Liège s'unit à la France par votation. Les Anglais n'en n'ont pas tenu compte. Liège n'a jamais été habsbourgeoise, néerlandaise ou belge !)
Salutations sincères, Paul Coche
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