Miroir de la culture en Flandre et aux Pays-Bas

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Miroir de la culture en Flandre et aux Pays-Bas

Ce que vous pouvez lire dans le numéro de «Septentrion» portant sur la Wallonie et ses voisins néerlandophones
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Ce que vous pouvez lire dans le numéro de «Septentrion» portant sur la Wallonie et ses voisins néerlandophones

La Wallonie n’a pas un, mais bien deux voisins néerlandophones. Et ceux-ci ont des statuts bien distincts: alors que l’un est une région de laquelle elle est séparée par quatre cent trois kilomètres de frontière linguistique, l’autre est un pays avec qui elle partage trente kilomètres de frontière. Quels rapports la Wallonie et le monde néerlandophone, Flandre et Pays-Bas confondus, entretiennent-ils? Les réponses à cette question, vous les trouverez dans le dossier Entre voisins de Septentrion.

Septentrion jette un regard sur la Wallonie et les liens qu’elle entretient avec ses voisins néerlandophones que sont la Flandre et les Pays-Bas. Le dossier présente un tour d’horizon des domaines où le rapprochement est réel et réussi, sans pour autant faire l’impasse sur les domaines dans lesquels les échanges sont encore difficiles.

1958-1968: des années charnières signant la fin de l'État unitaire

Impossible de parler des liens complexes entre la Wallonie et la Flandre sans retracer l’évolution de la Belgique sur la période allant de 1958 à 1968. Le journaliste François Brabant nous fait remonter le temps, vers une décennie mouvementée durant laquelle ont été semées les graines de la fédéralisation du pays.

Des questions d'identité

Wallons et Flamands seraient irrémédiablement différents, du moins si l’on en croit les médias de part et d’autre de la frontière linguistique. Or, comme le montre Vincent Scheltiens, cette idée d’identités incompatibles ne s’est pas construite du jour au lendemain. Et elle s’ancre dans un contexte historique et social en constante évolution.

Flamands et Wallons ont leurs idées les uns sur les autres. Mais comment un «nouveau Belge» les perçoit-il? Ahilan Ratnamohan, artiste de la scène qui se présente comme Australien-Sri-Lankais-Tamoul flamandisé, a d’abord découvert la Flandre, avant de s’intéresser à la Wallonie: «On porte rarement le regard sur les nouveaux Belges, alors que ce sont eux –ou nous– qui, en grande partie, semblent tisser le lien de ce pays.»

La culture: entre blocages et rapprochements

Dans le contexte belge, il semblerait logique et évident d’attacher beaucoup d’importance à la traduction de la littérature belge d’expression française vers le néerlandais et de la littérature flamande vers le français. La réalité est cependant tout autre. Un enchevêtrement d'obstacles de différentes natures continue à bloquer les flux de traduction. Clara Folie, Ewoud Goethals et Timothy Sirjacobs analysent les processus qui compliquent les transferts culturels.

Ces blocages n’empêchent cependant pas certaines autrices et certains auteurs belges d’expression néerlandaise d’être plus présents en traduction qu'auparavant en Belgique francophone. À quoi cela est-il dû? Quels sont les genres les plus traduits? Stéphanie Vanasten et Elke Brems donnent réponses à ces questions, chiffres à l’appui.

Après avoir figuré plus de quarante ans à l’agenda, l’accord de coopération culturelle entre les Communautés française et flamande de Belgique est entré en vigueur le 7 février 2014. Dix ans plus tard, bien qu’un budget modeste lui soit dédié, cet accord a permis d’institutionnaliser la coopération entre les deux administrations de la Culture. Anne François décortique pour nous cet accord qui crée un climat positif de concertation politique, d’échange d’informations et de développement de projets communs.

La culture, c’est précisément ce qui permet à la ville de Charleroi d’entrer dans une ère nouvelle. La plus grande commune de Wallonie traîne une réputation de laideur et de dangerosité. Cela n'a pas empêché le journaliste flamand Pascal Verbeken de tomber sous le charme de sa beauté rebelle et sauvage. Verbeken nous emmène à la découverte d’une ville en train de subir une véritable métamorphose.

Ceci n’est pas (toujours) une barrière

La question de la langue s’invite toujours lorsqu’il s’agit des rapports entre Wallonie et Flandre. Alors que l’apprentissage du français est obligatoire en Flandre dès la fin du primaire, l’enseignement du néerlandais en Wallonie fait l’objet d’un certain désamour. Mais 2027 pourrait marquer le début d’un temps nouveau: le projet de rendre obligatoire l’apprentissage du néerlandais est sur la table. Philippe Hiligsmann met en garde: pour qu’il se réalise, toujours faut-il que les conditions politiques et logistiques puissent être remplies.

S’il est un domaine où la coopération s’effectue discrètement et efficacement, en dépit des différences linguistiques, c’est bien dans le cyclisme. Antoine Alexandre nous parle des coureurs qui ont, tantôt malgré eux, tantôt volontairement, brisé les frontières linguistiques en Belgique. Dans le peloton belge, les rapprochements ont désormais lieu à la base de la formation.

Pas qu’une histoire belge

Les Pays-Bas et la Wallonie partagent une petite frontière de trente kilomètres. Cela est bien suffisant pour se considérer et se comporter comme de véritables voisins. Si au courant des dernières décennies, la Wallonie et les Pays-Bas s’étaient peu à peu éloignés, la tendance en 2024, nous dit Ricus van der Kwast, est au rapprochement.

Dans l’Euregio Meuse-Rhin, ces rapprochements empruntent la voie littéraire. Les projets pour stimuler la collaboration transfrontalière sont nombreux dans cette région qui s’étend sur trois pays. Parmi eux, des projets littéraires notamment contribuent au rapprochement de collégiens et d’adultes de Belgique, des Pays-Bas et d’Allemagne. La culture est un levier important pour renforcer l’identité régionale, affirme l’Euregio. Mais traduit-elle également cette idée dans la pratique? Tomas Vanheste est allé y voir de plus près.

Pour les écrivaines et écrivains néerlandais, la Wallonie et, en particulier, la région ardennaise est un pôle d'attraction. Quiconque s’essaie à rapprocher la Wallonie des lettres néerlandaises flâne bientôt dans les Ardennes. Voici un siècle et plus, il était question d’une réelle fascination pour cette contrée. Aujourd’hui, la Wallonie demeure pour plusieurs écrivaines et écrivains des Pays-Bas une belle toile de fond, voire un peu plus, nous dit Stefan Van den Bossche.

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Comptes rendus et autres «actualités»

Fidèle à l'habitude, ce numéro contient plusieurs comptes rendus de livres traduits du néerlandais (entre autres des romans de Lize Spit, Simone van der Vlugt et Gerbrand Bakker) et présente également des actualités des Plats Pays. Parmi celles-ci, le quinzième anniversaire de l’Eurométropole Lille-Kortrijk-Tournai. Fondée en 2008, il s’agissait du premier organisme régi par le droit européen instituant les GETC (Groupement européen de coopération territoriale). Sa création visait à stimuler la coopération transfrontalière dans divers secteurs productifs et décisionnels, en particulier en matière économique. Qu’est-il advenu de ces promesses et déclarations ambitieuses? Nous avons posé la question à Loïc Delhuvenne, directeur de l’Eurométropole depuis 2016.

Il existe de nombreuses versions très différentes du Roman de Renart, célèbre épopée animale mettant en scène Renart le goupil. L'une des plus intéressantes est sans aucun doute la version en moyen néerlandais. Une nouvelle traduction française complète est disponible depuis peu.

Anne Frank est devenue le symbole par excellence de la souffrance des Juifs durant la Deuxième Guerre mondiale. Mais la figure d'Anne Frank n'est pas restée cantonnée aux années 1940: elle est devenue un symbole universel et intemporel d’innocence et de victimisation, même jusqu’à Gaza. Cette dimension est de nos jours sous pression.

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