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Chercher le bonheur à Hasselt

Par Derek Blyth, traduit par Faculté de traduction de l’université de Mons
27 mai 2024 15 min. temps de lecture Tour de Flandre

Au cours de son voyage dans le chef-lieu de la province de Limbourg, Derek Blyth a découvert des mets délicieux et des boissons succulentes, une architecture innovante et 25 endroits qui donnent le sourire aux lèvres.

Oui, on dirait bien un havre de paix, me suis-je dit, alors que j’étais assis sur un banc de la Kadettenplein. Cachée dans une ruelle étroite au cœur de Hasselt, cette petite cour isolée est entourée d’un vieux mur de briques. Les étudiants du coin aiment s’y poser pour manger leurs tartines à l’ombre des vieux arbres. Pour rendre cette atmosphère plus paisible, on y trouve aussi des sculptures modernes et une boîte à livres qui propose un assortiment éclectique. Il n’en fallait pas plus pour persuader les habitants de la région de reconnaître cet endroit comme étant l’un des 25 geluksplekken
(littéralement des «lieux de bonheur» ou encore des havres de paix) de la ville. 

La liste a été établie en 2015, après qu’Hasselt, modeste chef-lieu de la province de Limbourg, s’est autoproclamé ville la plus heureuse du monde. La ville de Hasselt a invité ses habitants à désigner leur propre geluksplekken, en collaboration avec Léo Bormans, gourou du bonheur et auteur du livre The World Book of Happiness. En tout, 179 lieux ont été proposés. L’organisation Embassy of Happiness a ensuite sélectionné 25 endroits incontournables lorsqu’on est en quête de bonheur. Dans chacun de ces lieux, un panneau d’information (en néerlandais uniquement) nous explique en quoi cet endroit peut nous remonter le moral. Il nous indique aussi d’autres lieux similaires à proximité. 

On peut lire sur le panneau de la Kadettenplein: «C’est un endroit idéal pour écouter le carillon de la cathédrale.» Il poursuit: «Asseyez-vous sur le banc du joueur de carillon, il a composé la mélodie The Singing Tower.» 

Je me suis assis, comme on me l’a demandé. «Le carillon est un instrument typique de la Flandre et des Pays-Bas,» nous apprend le panneau. «On n’en trouve presque nulle part ailleurs. Celui que vous entendez ici, à Hasselt, date de 1752 et compte 49 cloches. L’un des carillonneurs les plus célèbres s’appelle René Vanstreels. Il en a fait son projet de vie. Et vous, quel est votre projet de vie?»

J’avais un plan. Ou un projet de vie, si vous préférez. Je voulais découvrir plus de havres de paix. Je n’arriverais peut-être pas à tous les visiter, mais je pourrais quand même en voir quelques-uns. Ce serait comme se promener avec un riverain et découvrir ses endroits préférés de la ville. Beaucoup mieux que d’aller voir sur internet.

Mon premier arrêt a été le jardin japonais, le plus grand du monde, selon la ville de Hasselt. Pourtant il est assez petit, mais ce n’est pas la taille qui compte. Ce jardin est un petit coin de paradis inattendu qui s’est glissé dans un site en périphérie de la ville. Il a été créé au début des années 1990 pour donner suite à un accord de jumelage entre Hasselt et Itami. 

La ville flamande a offert à Itami une tour d’horloge et un carillon. En échange, Itami a envoyé à Hasselt une équipe de jardiniers japonais expérimentés pour aménager sur le site une rivière, une petite colline, une cascade, une maison de thé et une minuscule plage de galets. Le meilleur moment pour découvrir cet endroit, c’est au printemps, quand les 200 et quelques cerisiers sont en fleur. Les familles japonaises font le voyage jusqu’à Hasselt juste pour admirer leur floraison.  

Direction le prochain havre de paix: le Begijnhof (béguinage). Une vieille porte en pierre mène au jardin isolé. Il s’agit d’un endroit secret et charmant, surplombé par de vieilles maisons en briques. Maintenant, c’est un endroit paisible, sans aucun doute un havre de paix. Cependant, les ruines de l’église à côté nous rappellent des moments moins joyeux. En 1944, des bombes sont tombées sur cette enclave tranquille et ont détruit l’église et beaucoup d’habitations environnantes.

Il ne m’a pas fallu longtemps pour atteindre le havre de paix suivant. (À Hasselt, rien n’est bien loin.) L’ancien cimetière ou Oud Kerkhof en néerlandais est un endroit calme et propice à la réflexion, d’anciennes tombes brisées sont recouvertes de lierre. Ces tombes sont, en fait, les sépultures d’importantes familles ou d’anciens bourgmestres de la ville. L’on a ouvert une petite chapelle au milieu du cimetière. À l’intérieur, j’ai trouvé une exposition relatant l’histoire du cimetière, et des animaux et végétaux rares. 

J’avais un autre havre de paix à visiter, mais j’avais besoin de louer un vélo pour m’y rendre. La magnifique abbaye de Herkenrode, située en banlieue, semblait pouvoir redonner le sourire à n’importe qui. J’avais déterminé comment j’allais m’y rendre en utilisant le système unique de knooppunten (réseau points-nœuds) inventé dans la province du Limbourg en 1995.

Le système de knooppunten fonctionne comme ceci: chaque intersection est associée à un nombre, il vous suffit donc de composer votre itinéraire en sélectionnant une série de nombres. Pour mon excursion, j’ai choisi les intersections 96, 95, 237 et 94. En tout, cela me donnait une distance de neuf kilomètres à parcourir. Après avoir établi l’itinéraire pour l’aller, j’ai dû prendre une décision pour le retour: est-ce que je repartais par le même chemin, ou est-ce que j’empruntais un chemin plus long qui faisait le tour de la ville, ce qui me ferait parcourir 35 kilomètres en tout? Le moment fort de ce tour est le tronçon appelé Fietsen door het Water
(Traverser l’eau à vélo) dans le domaine avoisinant: Bokrijk. 

En arrivant à l’abbaye, je me sentais toujours en forme. J’ai donc pédalé à travers les paisibles champs limbourgeois pour rejoindre la zone avec les lacs où la piste cyclable traverse l’étang. C’était étrange de se retrouver ainsi en face à face avec les canards, mais ça m’a rendu heureux.

De retour à Hasselt, je suis retourné à mon hôtel. J’avais réservé une chambre pour une nuit dans l’hôtel-boutique Barefood Giulia. Situé dans une maison du XIXe siècle, l’hôtel est doté d’une décoration légèrement excentrique avec ses chaises multicolores, ses tables peintes à la main et une tête de rhinocéros au mur. Le site internet de l’hôtel promettait avec entrain, «De l’art et des couleurs qui rendent heureux.» 

***

La première fois que j’ai visité Hasselt, la ville disait être la Hoofstad van de Smaak (Capitale du goût). Et elle a toujours bon goût. On peut voir, un peu partout, des signes allant dans ce sens: dans les boutiques à la mode, dans les restaurants bondés et dans les nombreuses pâtisseries de la ville. Il existe même une brasserie appelée Het Smaaksalon, le Salon du goût en français. Je m’y suis arrêté pour déjeuner. 

Le bâtiment connu sous le nom de Huis de Corswarem (maison de Corswarem) a été construit à la fin du XIXe
siècle par une riche famille de Hasselt. Il s’agit d’un magnifique manoir néoclassique avec des plafonds en stuc, des piliers dorés et un énorme âtre en marbre. Les propriétaires du manoir ont fini par être à court d’argent et ont dû mettre le bâtiment en location. Pendant la Première Guerre mondiale, il est devenu une cantine militaire pour les soldats allemands. Il a ensuite été transformé en école de musique et, enfin, a été racheté par la ville. 

Après être resté vide pendant des années, le manoir a été rénové en 2012 et est devenu un restaurant phare dans la Ville du goût. La décoration est un peu dépassée, à l’image d’un vieux palais des Habsbourg perdu en Europe centrale. Il n’en reste pas moins un endroit étonnant, affectionné par les riverains amateurs de brunchs accompagnés de champagne.

Le menu tourne autour de spécialités locales comme le Stoofvlees
met jenever en speculaas (ragoût mijoté avec du genièvre et du spéculoos), la Limburgse vlaai (tarte du Limbourg) et du jus de pomme local. Il propose aussi du cheese-cake new-yorkais. Pas si régional que ça pour le coup. Peut-être s’agit-il juste de s’assurer que tout le monde y trouve son compte. 

Je commençais à me rendre compte que les Hasseltois aiment les bonnes choses. Une fois, le chef-lieu limbourgeois a même été nominé ville la plus agréable de Flandres. En flânant dans les rues de la ville, j’ai remarqué que d’innombrables restaurants proposaient tout ce qu’on pouvait imaginer, de la brasserie flamande à la cuisine de rue thaïlandaise. 

On trouve également des dizaines de bars où l’on peut aller boire un verre de vin blanc, ou, si l’envie vous prend de vous immerger dans la culture locale, un shot de Hasselt jenever. Vous pourriez même vous retrouver dans une ruelle, appelée Walputsteeg, qui grouille de terrasses de cafés et de restaurants, où tout le monde a un verre à la main et le sourire aux lèvres.

Les rues soignées en pavés (la plupart du temps fermées à la circulation) et les boutiques élégantes ajoutent au charme de Hasselt. Les magasins haut de gamme se trouvent dans des maisons du XVIIIe siècle sur Kapelstraat
où des marques comme Armani et Gaultier se sont installées.

La boutique la plus chic est Helsen Tailors, dans la Diesterstraat, où Stijn Helsen vend des costumes depuis 2007. Il dirige une entreprise familiale fondée par son grand-père en 1939. L’intérieur est agrémenté de comptoirs en acajou poli, de canapés en cuir épais et de gravures de chasse anglaises. Le mot anglais «Tailors» ajoute une touche de classe supplémentaire.

Le styliste belge a confié avoir taillé son premier pantalon à l’âge de 12 ans. Il a ensuite étudié la mode à Milan, a travaillé pendant un certain temps avec Vivienne Westwood à Londres, puis est retourné dans sa ville natale. Il a habillé l’équipe olympique belge, créé des costumes sur mesure pour des stars de cinéma telles que Keanu Reeves, et conçu le costume porté par le héros de Spiderman 2.

Les intérieurs de nombreux magasins sont d’une élégance étonnante. Patrick Mertens et Inge Lijnen tiennent leur chocolaterie dans une grande maison hasseltoise. Mertens fabrique ses chocolats dans un atelier ouvert où l’on peut le voir mélanger des saveurs inhabituelles comme le genièvre, les fruits d’été et le poivre mexicain fumé. Vous pouvez goûter le résultat de ses expériences dans un salon romantique où l’on sert du café accompagné de chocolats façonnés à la main. J’en ai choisi une belle boîte à ramener chez moi. Je me suis dit qu’elle ferait plaisir à quelqu’un.

Le Modemuseum, ou musée de la Mode, montre ce qu’on entend par goût. Ça ne saute pas toujours aux yeux. Au cours des expositions précédentes, les curateurs ont fouillé dans les réserves du musée pour explorer des concepts tels que la consommation ostentatoire, les vêtements recyclés, les codes vestimentaires ou encore la nudité dans la mode.

L’exposition la plus réussie du musée a été dédiée à la chanteuse Axelle Red, née à Hasselt en 1968. La ville est immensément fière de sa star aux cheveux roux, même si elle chante principalement en français (et parfois en anglais). Ce n’est pas un problème. On l’aime à Hasselt : l’université lui a décerné un diplôme honorifique et les habitants l’appellent Straffe Madam, ou la «Dame exceptionnelle».

Hasselt se veut une ville de goût, ce que confirme son magnifique musée du Genièvre. Le musée occupe une ancienne ferme en briques qui appartenait autrefois à l’ordre des Nonnes blanches. Elle a été transformée en distillerie en 1803 et convertie en musée du genièvre en 1982.

C’est un lieu fascinant qui explique l’histoire de la distillation du genièvre, les arômes complexes qui peuvent être ajoutés pour en améliorer le goût, et la culture sociale qui s’est développée autour de la consommation de genièvre. Vous pourrez admirer de vieilles bouteilles en grès, une collection de verres en forme de tulipe et des dizaines d’affiches publicitaires historiques retraçant les diverses tentatives créatives de vente de la boisson.

Mais ce n’est pas qu’un musée. Le genièvre est toujours fabriqué sur place: les grains germent dans des caves sombres et moisies et sont distillés dans une tour où l’odeur de l’orge maltée persiste après la dernière session de distillation. La visite se termine dans une salle de dégustation au cachet nostalgique où on vous offrira un verre du Sint-Lambertus-drèpke du musée, un mélange subtil de genièvre aromatisé avec 15 herbes et épices différentes.

Alors que je me tenais dans le bar lambrissé, je n’ai pu m’empêcher de penser que le genièvre avait un côté démodé. «C’est une boisson qu’un Flamand offrirait à un vieil oncle», m’a confié un ami flamand. «Ce n’est pas une boisson cool pour les jeunes, pas comme l’Aperol Spritz.»

Chaque année, la ville de Hasselt organise un festival du genièvre pour tenter de changer la perception selon laquelle il s’agit d’une boisson de vieux. Une année, des affiches ont été imprimées, montrant une jeune et jolie blonde buvant dans le même verre qu’un vieil homme. Un journal local a titré avec enthousiasme: «Le genièvre devient sexy».

En face du musée, une grande fresque murale est la dernière tentative en date de faire du genièvre une boisson branchée. L’illustratrice Eva Lynen a créé cette fresque en 2021 pour marquer le 100ᵉ anniversaire du genièvre de la distillerie Smeets. L’œuvre est remplie de détails déroutants liés à la marque hasseltoise que seul un habitant de la région peut comprendre, notamment un sous-marin et des bateaux en papier.

***

J’aurais pu quitter Hasselt à ce moment-là, pleinement satisfait. La ville présente, toutefois, une autre facette inattendue pour moi. Elle est devenue un centre d’art et d’architecture contemporains. Ce nouvel esprit se concentre au Z33, qui doit son nom à son adresse (Zuivelmarkt 33). L’endroit accueille des œuvres de designers et d’artistes internationaux dans une salle d’exposition moderniste datant de 1958. Les expositions temporaires utilisent de manière créative les vastes espaces vides du bâtiment, mais l’art est également exposé dans les maisons voisines du Begijnhof, dans les rues de Hasselt et dans la campagne entre Hasselt et Genk.

Un nouvel espace d’exposition a ouvert ses portes en 2020. Il s’appelle Vleugel 19
(aile 19), tandis que l’ancien bâtiment s’appelle désormais Vleugel 58
(les numéros font référence à l’année de fondation 1958). Conçu par l’architecte italienne Francesca Torzo, Vleugel 19 est censé évoquer l’ambiance et les couleurs d’une ville médiévale, avec de petites places, des ruelles et une fontaine glougloutante. Le bâtiment a remporté le prix italien d’architecture en 2020 et a été présélectionné pour le prestigieux prix Mies van der Rohe en 2022. La nouvelle aile a attiré l’attention de Rowan Moore, critique d’architecture au Guardian, qui l’a classée parmi les cinq bâtiments les plus réussis de 2020. Il l’a qualifiée d’«œuvre de plaisir et de beauté» et un autre endroit où il fait bon vivre, selon les habitants.

Non loin de là, la ville a transformé une prison panoptique du XIXe siècle en faculté de droit. Le cabinet d’architectes noArchitecten a été choisi pour redessiner cette sinistre institution. À l’intérieur de la cour de l’ancienne prison, j’ai remarqué que les cellules individuelles avaient été converties en salles d’étude. En regardant de plus près, j’ai vu que les portes en verre étaient marquées de lignes de comptage imitant les lignes tracées par les prisonniers sur les murs de leurs cellules, une par jour.

Je n’étais pas loin d’un nouvel endroit –trop récent peut-être pour être considéré comme un havre de paix. Le Blauwe Boulevard est un quartier élégant situé au bord de l’eau, donnant sur un petit port intérieur. Le site internet annonce: «Découvrez la Côte d’Azur au cœur de Hasselt.» Peut-être pas par temps de pluie. Mais le Quartier Bleu (son nom chic en français) est un nouveau quartier impressionnant avec des restaurants et des bars le long du quai et des boutiques au niveau supérieur.

Une question me taraudait encore. J’ai demandé à un habitant ce qui avait fait la richesse de Hasselt. Il m’a demandé si j’avais entendu parler de Corda Campus. Non, je n’en avais pas entendu parler. «C’est la Silicon Valley belge.»

J’étais sceptique. Beaucoup d’endroits s’autoproclament Silicon Valley. La plupart ne le sont pas. «C’est différent,» a-t-il insisté. Je me suis renseigné en ligne. Il s’agissait d’un parc d’activités situé sur le site d’une usine d’électronique Philips désaffectée, où de petites entreprises technologiques réalisaient des choses intéressantes. Corda Campus, c’était «l’atelier du futur,» a déclaré un membre du gouvernement flamand.

Son site web annonce: «Aidez-nous à construire l’avenir.» Plus de 250 entreprises ont déjà sauté le pas. Elles emploient 5 000 personnes, ce qui fait de Corda l’un des plus grands pôles d’entreprises d’Europe. Le site a des allures de science-fiction. On y trouve des bornes de recharge pour voitures électriques, des vélos électriques à louer et un bar branché.

La ville de Hasselt m’était déjà moins sorcier: il s’agit d’une ville dynamique qui crée de nouveaux quartiers et des start-ups prometteuses. Partout où l’on se promène, les architectures progressistes, les concept stores et les quartiers revivifiés ne manquent pas.

Je me suis retrouvé à l’intérieur de l’hôtel de ville futuriste qui a ouvert ses portes en 2018. Connu sous le nom de ‘t Scheep (le navire), c’est un bâtiment lumineux et accueillant à faible empreinte carbone. Hasselt Heeft Het – Hasselt a tout ce qu’il faut, peut-on lire sur un panneau à l’entrée, un autre slogan percutant.

J’étais entré pour admirer un grand dessin au fusain de l’artiste Rinus Van de Velde. Il s’agit de l’une des plus de 30 œuvres qui jalonnent une promenade artistique à Hasselt. Inspiré par La Ronde de nuit de Rembrandt, l’artiste a dessiné un groupe d’habitants sans foi ni loi à l’intérieur du légendaire bar de Hasselt, le Gambrinus. Ils boivent, flirtent, s’endorment.

Un autre havre de paix?

Site web de Visit Hasselt

Cet article a été traduit de l’anglais vers le français par les étudiants de la Faculté de Traduction et d’Interprétation de UMons lors des ateliers de traduction annuels.
Derek Blyth

Derek Blyth

journaliste

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