Miroir de la culture en Flandre et aux Pays-Bas

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Miroir de la culture en Flandre et aux Pays-Bas

De retour avec «Les Pays-Bas en France»
De retour avec «Les Pays-Bas en France»
Les Pays-Bas français

De retour avec «Les Pays-Bas en France»

Il y a 50 ans paraissait Les Pays-Bas en France de Jozef Van Overstraeten. Ce fut un guide qui a accompagné pendant de longues années de nombreux Flamands en excursion dans la Flandre française. 50 ans après, Wim Chielens visite une dizaine d’endroits dans cette région avec le guide de Van Overstraeten à la main.

Sur les routes de Flandre française, dans les années 70, on voyait presque toujours le même livre sur le tableau de bord des voitures belges : De Nederlanden in Frankrijk (Les Pays-Bas en France). Cet ouvrage avait été publié en 1969 par la VTB, l’Union des touristes flamands. Son auteur était Jozef van Overstaeten, alors également président de la VTB.

Il fixe comme limites méridionales aux Pays-Bas français la Somme et la Serre (affluent de l’Oise). Une « vision maximaliste », comme le rappelle Ludo Milis dans les quarantièmes annales bilingues De Franse-Nederlanden-Les Pays-Bas Français (2015), qui avait été surtout propagée par l’abbé Gantois, né à Watten et partisan d’une Grande-Néerlande. Van Overstraeten et Gantois étaient de bons amis. L’ouvrage est d’ailleurs dédié à Jean-Marie Gantois, décédé en mai 1968.

L’un des mérites de ce guide est qu’il n’oublie aucun bourg ni aucun village. Il se définit, du reste, comme une « encyclopédie abrégée ». Le guide présente les localités dans l’ordre alphabétique français officiel, suivi au besoin du nom flamand d’origine. Cette démarche est très intéressante, car si les équivalences (entre le français et le flamand/néerlandais) Lille/Rijsel ou Cambrai/Kamerijk nous sont familières, nous savons un peu moins qu’Arras correspondait à l’origine à Atrecht et Douai à Dowaai, et nous lisons aussi dans cet ouvrage qu’Abbeville s’est appelée Abbegem ou Abbekerke, Le Doulieu Zoeterstede, et Fauquembergues Valkenberg.

Van Overstraeten évoque, bien entendu, l’histoire locale et les habitants célèbres. Le folklore s’invite aussi, « dans la mesure où cela est (éventuellement) utile au touriste originaires des Pays-Bas historiques », indique l’auteur. Il s’agit souvent de géants locaux, de coutumes et de fêtes folkloriques.

Dans le choix des curiosités qu’il décrit, Van Overstraeten met l’accent sur les églises. « En France, Dieu merci, la protection légale ne s’étend pas seulement aux édifices, par exemple, mais aussi aux objets d’intérêt historique ou artistique, jusqu’aux calices et aux encensoirs.»

L’attention qu’il accorde au patrimoine civil se limite la plupart du temps aux hôtels de ville, aux beffrois et aux châteaux.

Cinquante ans après la parution du guide De Nederlanden in Frankrijk, je reviens sur les lieux. Je laisse de côté les grands pôles d’attraction touristique comme Lille, Dunkerque ou Calais, plus connus et plus souvent décrits, y compris dans les annales De Franse Nederlanden-Les Pays-Bas Français. Je préfère de loin les localités de moindre importance, voire les ensembles de villages qui constituent un territoire original (Pays de Weppes, Monts de Flandre, etc.). Je me laisse guider par Van Overstraeten, mais relève surtout ce qui a changé en cinquante ans, comment une ville et ses habitants ont traversé cette époque de changement. Ce n’est donc pas un hasard si je commence cette série d’articles par une visite à Armentières (Armentiers en néerlandais), qui a adopté comme signature de son logo « la métamorfose ».

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