Genèse et évolution de la question migratoire au sein du nationalisme flamand
Les deux partis nationalistes flamands actuels, la N-VA et le Vlaams Belang, se positionnent clairement sur la question de l’immigration. À vrai dire, ce thème préoccupe depuis longtemps la famille nationaliste. La percée électorale de la Volksunie, dont sont issus les deux partis, eut lieu pendant une période où les travailleurs immigrés étaient encore accueillis à bras ouverts. Dès cette époque, la Volksunie
s’efforça de donner au groupe croissant d’étrangers une place dans son idéologie. Cela entraîna des divergences de vues qui contribuèrent à la scission avec le Vlaams Blok et qui restent d’actualité dans le débat sur l’immigration en Flandre.
Un politicien pragmatique qui ne craint pas d’aborder les problèmes de front. C’est en ces termes que la Volksunie (VU) présentait son secrétaire d’État Vic Anciaux pendant la campagne pour les élections législatives de 1978. Est-ce un hasard si c’est précisément un nationaliste flamand qui avait osé s’attaquer au problème délicat des migrants? Bien sûr que non.
Le parti traversait des moments difficiles. Le tout premier gouvernement dans lequel il avait siégé, Tindemans IV, venait de chuter sur le pacte d’Egmont. Au lieu d’initier une vaste réforme fédéraliste –qui devait déboucher sur la création d’un État flamand selon la propagande du parti– la VU s’était tiré une balle dans le pied. Le mouvement flamand s’entredéchirait au sujet du pacte d’Egmont. Et la Volksunie était également agitée par des dissensions intestines. Au cours de la campagne, elle dut faire face à la concurrence d’un nouveau parti issu de son aile droite radicale: le Vlaams Nationale Partij de Karel Dillen, qui avait formé un cartel stratégique avec le Vlaamse Volkspartij sous le nom de Vlaams Blok. Celui-ci fulminait contre «le crime d’Egmont» perpétré par les «vils convoiteurs de sièges et de portefeuilles ministériels» dans les rangs de la VU.
Mais Egmont n’était pas le seul motif de division parmi les nationalistes flamands. Au cours des deux décennies antérieures, une nouvelle question sociale avait émergé: le nombre croissant de gastarbeiders ou travailleurs immigrés, en raison de leur recrutement systématique par l’industrie belge entre 1946 et 1974. À Bruxelles en particulier, leur proportion dans la population avait grimpé en flèche: de 6,7 % en 1961, elle était passée à 16,1 % en 1970 pour atteindre 23 % à la fin de la décennie. À Saint-Josse-ten-Noode, ils formaient plus de la moitié de la population, tandis qu’à Saint-Gilles, Schaerbeek, Molenbeek et Bruxelles-ville, ils dépassaient largement le tiers.
© le Foyer
Les acteurs sociaux avaient déjà exhorté maintes fois le gouvernement à mettre en place une politique d’intégration. Il fallait absolument remédier aux conditions de vie pénibles de ces travailleurs immigrés qui, logés dans des taudis, voyaient leurs enfants prendre la mauvaise pente et les conflits avec les Belges se multiplier. En sa qualité de secrétaire d’État aux Affaires sociales, Vic Anciaux fut le premier membre d’un gouvernement belge à élaborer un tel plan d’action, auquel la société civile réserva un accueil enthousiaste. Ses lignes de force: un arrêt complet de l’immigration, la répression de la clandestinité, des cours de langue, une aide juridique, des soins de santé, des logements décents, un enseignement adapté, un soutien aux femmes musulmanes et la lutte contre le racisme.
pour le mouvement flamand, qui rêvait d’une Flandre culturellement homogène et monolingue, l'intégration n'allait pas de soi
Mais Anciaux devait manœuvrer avec précaution. L’intégration impliquait que les migrants s’installent de façon permanente. Or, pour le mouvement flamand qui rêvait d’une Flandre culturellement homogène et monolingue, cela n’allait pas de soi. En mars 1978, la section Gand-Muide de la VU publia une brochure qui commençait par ces mots: «Le problème des travailleurs immigrés est semblable à un cancer.» Quelques mois plus tôt, le conseiller communal VU de Berchem, Eric Deleu, s’était fait remarquer en déclarant: «Ces gens sont tout simplement différents; ils ne sont pas comme nous, et nous ne sommes pas comme eux.» Peu de temps après, Deleu rejoignit le Vlaams Blok, qui s’opposait radicalement à l’idée d’intégration et prônait le retour au pays d’origine.
La dernière colonie européenne
Ces tensions autour de l’immigration n’avaient pas toujours existé. Au début, la Volksunie
manifestait même une profonde sympathie à l’égard des travailleurs étrangers. Elle s’identifiait à eux. On le constate dès les premiers articles que leur consacra l’organe officiel du parti, De Volksunie (rebaptisé plus tard Wij). Le 8 août 1956, deux cent soixante-deux mineurs perdirent la vie dans un terrible incendie au Bois du Cazier, le charbonnage de Marcinelle. Il s’agit de la pire catastrophe minière jamais survenue en Belgique. Parmi les victimes, on dénombra cent trente-six Italiens, huit Polonais, six Grecs, cinq Allemands, trois Algériens, trois Hongrois, deux Français, un Britannique, un Néerlandais, un Russe et un Ukrainien. Mais trente-trois Flamands moururent également ce jour-là. La communion dans l’adversité entraîna des déclarations du genre:
Le caractère d’exploitation capitaliste est souligné par le fait que seuls les coolies d’Europe –les Italiens et les Flamands– étaient encore prêts à travailler dans de telles conditions, poussés par le besoin.
Ou:
Hélas, c’est la tragédie de nos paysans flamands et de nos jeunes ruraux qui, faute de terres et de possibilités de travail chez eux, sont contraints d’accomplir la besogne lourde et dangereuse dans les charbonnages aux côtés des autres étrangers.
Embarqués dans la même galère, les Flamands et les étrangers étaient mis sur le même pied
Embarqués dans la même galère, les Flamands et les étrangers étaient mis sur le même pied. Jusque dans les années 1960, des dizaines de milliers de Flamands allaient tous les jours travailler en Wallonie ou dans l’un des pays voisins. Ce drame des «mobiles» était dénoncé avec force par la Volksunie. Le parti y voyait une conséquence tragique de la marginalisation économique délibérée de la Flandre. Les longs trajets, le travail malsain, les bas salaires, le déracinement culturel et le traitement raciste qui étaient le lot des navetteurs firent l’objet de reportages sinistres dans le journal du parti, sous des titres éloquents: «Exode quotidien pour un salaire de misère», «Je n’ai plus de vie» ou «Noël au haut fourneau». Dans ce dernier article, il était question du «sort pitoyable d’un ouvrier flamand navetteur qui gagne un maigre salaire en réalisant des corvées de coolie en Wallonie… »
© Rijksarchief
Tant ces Flamands que les migrants du bassin méditerranéen dont ils partageaient le sort étaient donc à plaindre. Ensemble, ils formaient les «coolies d’Europe», un terme délibérément emprunté au contexte colonial. D’autres articles parlaient des «Bantous» ou «Baluba» d’Europe. On voulait ainsi suggérer que les Flamands étaient exploités par des capitalistes étrangers, comme les colonisés par le colonisateur. Non, c’était plus qu’une simple suggestion. La Volksunie décrivait régulièrement la Flandre comme une «zone de colonisation», une «colonie française», voire «la dernière colonie d’Europe».
Au travail dans sa propre région
À l’époque, la Volksunie défendait une idéologie singulièrement hybride. Encore en 1969, ce parti fondé par d’anciens collaborateurs réagit furieusement lorsque, au cours d’un débat parlementaire, les combattants du front l’Est furent accusés d’avoir prêté mainforte à l’extermination des Juifs. C’était un «mensonge éhonté»! Tant les Juifs que les volontaires flamands du front de l’Est étaient des victimes de la guerre!
En même temps, le parti se gauchisait en adoptant des points de vue plus progressistes. Il fut le premier à mettre à l’agenda des thèmes tels que la pollution environnementale et l’émancipation des femmes. Il se montra également favorable aux contestations de Mai 68 et prit ses distances par rapport au «libéralisme débridé» et au «capitalisme sauvage». L’analyse économique de sa section jeunesse, Volksunie-Jongeren (VUJO), affichait même une nette tendance marxiste. Son président, Hugo Coveliers, déclara lors d’une conférence en 1975:
La société capitaliste a imposé une morale productiviste et consumériste qui ne pose aucun problème à ceux qui ont la possibilité et la volonté de participer à la logique de production. Dès qu’une de ces conditions n’est pas remplie, l’individu se trouve livré à lui-même et passe pour un inapte dont on préfère se débarrasser.
Lors de ce congrès, nous avons évoqué les exemples les plus frappants de cette forme d’impuissance: les détenus, les personnes âgées et les handicapés. Quant aux travailleurs immigrés, ils occupent une position particulière. S’ils participent aux processus de production et effectuent même des tâches dont nous ne voulons plus, ils sont en même temps exploités en raison de leur illégalité.
© ADVN, Anvers
Ainsi, même en 1975, les travailleurs immigrés étaient encore mis sur le même plan que les Flamands. Pourtant, ce n’était plus aussi évident que dix ans plus tôt. Au fil des années 1960, le phénomène des navetteurs flamands avait peu à peu disparu. Le boom économique profitait principalement au nord du pays; de nouvelles entreprises s’établirent en Flandre, le chômage fut presque entièrement résorbé, et un «marché du travail dual» fit son apparition. Les Flamands trouvèrent des emplois plus intéressants, mieux qualifiés et mieux rémunérés, alors que les étrangers se mirent à accomplir en Flandre la plupart des travaux malsains et dangereux qui nécessitaient une main-d’œuvre peu qualifiée –comme auparavant en Wallonie.
© ADVN, Anvers
Cependant, la VU sut rester solidaire avec ces migrants dans son discours nationaliste de gauche. En termes actuels, nous dirions qu’elle se souciait du sort des «perdants de la mondialisation»: le capitalisme n’était bénéfique qu’à ceux qui parvenaient à suivre le rythme dans cette course effrénée à la productivité. Les autres étaient impitoyablement mis sur la touche. Or, ce groupe comprenait aussi bien des Flamands que des travailleurs immigrés. Il aurait donc été inconvenant –surtout de la part des Flamands, qui avaient dû «trimer» pendant si longtemps «en terre étrangère»– de s’en prendre aux immigrés. Très tôt (en 1970), la Volksunie votera une résolution lors d’un congrès «pour que les étrangers qui souhaitent s’installer ici de façon permanente soient intégrés dans la communauté flamande».
Mais il y avait aussi des nationalistes flamands qui, partant de la même analyse, arrivaient à la conclusion inverse. Certes, il était inhumain d’obliger les gens à tout quitter pour aller travailler loin de chez eux. Et certes, les Flamands avaient longtemps connu le même sort. Mais la solution proposée par le parti n’était-elle pas de mettre les gens au travail dans leur propre région? Nous avons œuvré à l’industrialisation de la Flandre pour que les Flamands puissent rester chez eux. Dès lors, n’est-il pas logique d’appliquer le même raisonnement aux Marocains et aux Turcs –et donc de prôner leur retour?
Le Vlaamse Militanten Orde
Ce dernier raisonnement se déclinait en deux versions: l’une modérée et l’autre stricte. La première fut notamment formulée par le sénateur Maurits Van Haegendoren dans sa description du dilemme moral et politique en 1977. Il considérait le recours à la main-d’œuvre étrangère comme une forme d’esclavage moderne. Que nous soyons chrétiens ou humanistes, écrivait-il, nous devons nous montrer équitables envers les victimes: le racisme est inadmissible. En même temps, les nationalistes populaires devaient faire preuve de cohérence en réclamant aussi «le travail dans sa région» pour le tiers-monde. Il valait mieux investir dans l’aide au développement plutôt que de faire venir ces gens ici et être ensuite contraint de leur verser des allocations de chômage. Ceux qui souhaitaient s’assimiler –et il y en avait sans doute– étaient les bienvenus. Mais la plupart voulaient rentrer chez eux, et il fallait les y aider. «Ils doivent pouvoir réintégrer pleinement leur peuple.»
En même temps, les nationalistes populaires devaient faire preuve de cohérence en réclamant aussi «le travail dans sa région» pour le tiers-monde
La version stricte était incarnée par le Vlaamse Militanten Orde (VMO). Créé en tant qu’organisation marginale de la VU, le VMO devint plus tard une milice néonazie. Il battait campagne sous le slogan «travailler dans sa région = travailler dans son pays! Travailleurs migrants, rentrez chez vous!» et joignit le geste à la parole en mettant notamment le feu à un café turc. Le Vlaams Blok, qui entretenait des liens étroits avec le VMO, récupéra également l’ancien slogan de la VU pour synthétiser sa «solution humaine au problème des travailleurs immigrés en les renvoyant dans leurs pays».
Ces deux visions s’affrontaient au sein de l’organe du parti Wij. La crise pétrolière de 1973 avait débouché sur une récession. La montée du chômage refroidit considérablement la sympathie envers la «main-d’œuvre étrangère». Beaucoup se demandaient s’il n’était pas logique que ceux-ci repartent chez eux, maintenant que leur tâche était accomplie. N’était-il pas logique de donner leurs emplois à des Belges au chômage? En outre, leur présence en grand nombre à Bruxelles plaçait les nationalistes devant un défi particulier. La piètre qualité des logements dans le centre-ville, conjuguée à la tendance à l’exode urbain apparue après la guerre, incitait de nombreux francophones à se fixer à la périphérie flamande, tandis que les étrangers se concentraient dans les quartiers désertés. Cette évolution affaiblissait la position flamande sur les deux fronts. Au lieu de voir dans la situation de ses travailleurs étrangers un reflet de leur propre passé de «coolies flamands», bon nombre de nationalistes les identifièrent désormais à leurs ennemis de toujours, les francophones. Des lecteurs envoyèrent des lettres de mise en garde: ces immigrés détestaient tout autant les Flamands.
L'intégration, seule voie envisageable
C’est dans ce contexte que Vic Anciaux rédigea sa note politique sur l’intégration des travailleurs immigrés –la première étape de ce qu’on appelle aujourd’hui la politique d’intégration flamande. Pour Anciaux, il était illusoire de chercher à renvoyer ces étrangers. D’abord, ceux-ci ne le souhaitaient pas, et on ne pouvait pas les forcer à partir. Ensuite, les effets positifs sur l’emploi seraient négligeables –au contraire, le marché du travail en pâtirait. L’intégration lui apparaissait donc comme le seul levier en mesure de débloquer le dossier. Il se disait même en faveur d’une forme d’«intégration avec maintien de la spécificité culturelle». En tant que nationaliste populaire, il estimait que tout individu avait droit à sa propre identité; par ailleurs, l’opinion générale à l’époque, même dans les cercles non nationalistes, était que l’attachement aux propres traditions favorisait l’intégration. On insistait donc moins qu’aujourd’hui sur l’adaptation culturelle, et la politique d’intégration était avant tout une politique sociale. C’était dû au domaine de compétence d’Anciaux –les affaires sociales– mais aussi à son inscription délibérée dans la tradition nationaliste qui voyait les migrants comme des «marginalisés», des victimes du capitalisme, les coolies de l’Europe, au même titre que bon nombre de Flamands.
«Le degré de civilisation d’une nation, concluait-il sa note, peut être mesuré par les soins que la communauté prodigue aux plus défavorisés: les chômeurs, les handicapés, les personnes âgées, les jeunes. Or, les travailleurs immigrés sont un élément tout aussi vulnérable dans notre société et sont à ranger dans cette série.»
Culture dominante
La Volksunie n’existe plus aujourd’hui. Le Vlaams Blok non plus. Les deux solutions au «problème des travailleurs immigrés» qu’ils proposaient à l’époque –l’intégration avec préservation de la culture et le retour dans le pays d’origine– ont disparu des débats. «L’adaptation à la culture dominante flamande» est devenue le consensus, surtout dans la famille nationaliste. Pourtant, le fait qu’il existe encore deux partis nationalistes flamands est révélateur. Comme leurs prédécesseurs, ils divergent sur le degré d’inflexibilité dont un tel parti doit faire preuve dans les négociations avec les francophones. Et l’immigration reste la deuxième pomme de discorde entre eux.
Il est frappant de constater que le Vlaams Belang et la N-VA sont beaucoup plus proches l’un de l’autre que le Vlaams Blok et la Volksunie à l’époque. Pourtant, les anciennes oppositions continuent à jouer un rôle. L’immigration force à s’interroger sur le degré de diversité culturelle qu’une société est à même de tolérer sans perdre son identité. Pour un nationaliste, il s’agit là d’une question existentielle. Mais certains acceptent une plus grande élasticité que d’autres. Si le Vlaams Belang a bien dû se résoudre à l’impossibilité de renvoyer les Flamands issus de l’immigration, son interprétation du concept d’«intégration» est toutefois nettement plus strict que celle de la N-VA –bien que ce parti se montre à son tour moins flexible en la matière que la Volksunie. On pourrait dire que la N-VA accepte davantage le «maintien de la culture d’origine» que le VB, mais moins que la VU.
aucun des deux partis actuels ne songerait aujourd'hui à présenter les migrants comme des victimes d’un monde inégalitaire, comme le faisait la Volksunie
La deuxième opposition réside dans l’attitude à l’égard des personnes issues de l’immigration. La Volksunie était contre l’immigration structurelle, tout en exhortant ses membres à ne pas céder aux sirènes du racisme contre les migrants eux-mêmes. Le Vlaams Blok avait évacué ce distinguo, jusqu’à ce qu’il se fasse condamner pour xénophobie. Sur ce point également, la N-VA et le Vlaams Belang affichent une plus grande proximité: le Vlaams Belang s’efforce de communiquer de manière plus «structurelle» que le Vlaams Blok – nous critiquons l’Islam, pas le musulman individuel»– tandis que la N-VA se montre beaucoup plus inflexible et réprobatrice que la Volksunie. Ces dernières années, la N-VA semble s’interroger ouvertement sur la possibilité de réduire le fossé qui la sépare du Vlaams Belang. Néanmoins, le souvenir de l’ancien schisme n’est pas encore entièrement effacé: jusqu’ici, les deux partis nationalistes flamands n’ont encore scellé nulle part une coalition.
Une chose est sûre: aucun des deux partis actuels ne songerait aujourd’hui à présenter les migrants comme des victimes d’un monde inégalitaire, comme le faisait la Volksunie. De même, il est impensable qu’ils évoquent une «communauté imaginée» dans laquelle les migrants, au même titre que les personnes âgées, les chômeurs, les handicapés et les personnes en situation de précarité en Flandre, feraient partie des «vulnérables» nécessitant la protection de la communauté.
Si cette analyse n’a pas disparu du débat sur l’immigration en Flandre, elle n’est toutefois plus associée au nationalisme flamand.
Tom Naegels a rédigé le présent article dans le cadre de ses recherches pour son livre récemment paru en français, La nouvelle Belgique. Une histoire de l’immigration, traduit par Pierre Lambert, éditions Racine, 2021.
L’auteur a reçu le soutien du fonds Pascal Decroos pour ses recherches.