Tous les deux mois, Hans Vanacker pose un regard personnel sur Septentrion. Il tire des archives du magazine tantôt des articles ayant touché chez lui une corde sensible, tantôt des textes qui entrent en résonance avec l’actualité. Ce mois-ci, il rend hommage à la plume agile d’un collaborateur régulier du magazine.
Écrire un article pour Septentrion, ce n’est pas une sinécure. Il n’est pas évident en tant qu’auteur de se glisser dans la peau de notre lecteur de Toulouse ou de notre lectrice de Marseille, des gens qui ont une connaissance préalable des Plats Pays beaucoup moins grande que, par exemple, les francophones de Bruxelles.
Ce Toulousain ou cette Marseillaise aura peut-être, ici et là, besoin de quelques mots d’explication. Mais une longue liste de noms pourrait l’effrayer.
Il y a cependant des auteurs qui peuvent écrire d’emblée un article presque parfait. Ils n’ont nulle part besoin d’ajouter ou d’omettre quoi que ce soit et ils écrivent dans un style magnifique, à la fois clair et élégant. Ces auteurs m’ont rendu heureux plusieurs fois au courant des années. En lisant leurs articles, je suis entré dans une sorte de transe, sans mentir! Une sensation fantastique.
Dois-je choisir un seul auteur? Dans ce cas, ce sera Jos Nijhof, notre expert en théâtre néerlandais. Bien sûr, il y en a d’autres, mais Jos a déjà réussi à transformer une journée qui avait mal commencé en une journée pleine de bonheur. Pour cela, merci!
Quand je parcours la liste des articles que Jos a écrits à ma demande, j’ai l’embarras du choix. Permettez-moi toutefois de mettre en avant son article sur le metteur en scène Ivo Van Hove, mondialement connu en 2022.
Lorsque Jos Nijhof a écrit l’article, en 2016, Van Hove faisait sa percée internationale et avait déjà travaillé avec d’éminentes compagnies françaises. Van Hove lui-même a écrit un article fascinant à ce sujet pour le dossier «Passerelles entre francophonie et néerlandophonie » de Septentrion.
Mettez ces deux articles ensemble, vous obtenez un beau diptyque.
Une figure emblématique du théâtre contemporain. La considération internationale pour Ivo Van Hove
L’annonce du décès de David Bowie le 10 janvier 2016 a été d’autant plus mise en évidence aux Pays-Bas que le metteur en scène Ivo Van Hove, directeur artistique du Toneelgroep Amsterdam, avait collaboré peu avant avec Bowie pour la production du spectacle musical Lazarus à New York. À ce moment, Van Hove a fait entendre dans divers médias que Bowie l’avait informé, dès un stade précoce, du cancer du foie qui le minait, information que Van Hove avait réussi à garder secrète jusque peu après la mort de Bowie. Cette révélation de la part de Van Hove a conféré au décès de Bowie une dimension supplémentaire aux Pays-Bas, renforcée en plus par la coïncidence de l’événement avec l’exposition itinérante David Bowie is qui se tenait à ce moment à Groningue.
Lisez ICI la suite de l’article de Jos Nijhof consacré à Ivo Van Hove, paru dans Septentrion – 2016, n° 3, p. 51-55.
Au bout du tunnel m'attendait l'amour: Ivo Van Hove et la francophonie
© J. Versweyveld
Ivo Van Hove, directeur artistique et metteur en scène de l’Internationaal Theater Amsterdam, a obtenu plusieurs prix internationaux. Son nom est souvent associé à celui de David Bowie, dont il a dirigé la comédie musicale Lazarus. Van Hove travaille aussi, avec un égal succès, pour les théâtres francophones. Artiste invité de la Comédie-Française, il a mis en scène Les Damnés dans la cour d’honneur du palais des Papes. Mais il lui a d’abord fallu vaincre certains préjugés.