Les premiers contacts entre la Chine et la Flandre ne s'établirent pas de façon directe. Ce sont les Jésuites portugais qui lancèrent les premières missions en Chine. Ils y firent connaître l'œuvre des cartographes et des graphistes flamands, en particulier l'atlas mondial Orbis Terrarum du cartographe anversois Ortelius et les gravures bibliques de Jan Wierix dans la Biblio Polyglotta. L'art des graveurs flamands fut très imité en Chine. Petit à petit, des Jésuites flamands et allemands prirent eux aussi le chemin de la Chine. Ils y exercèrent surtout l'astrologie. Le Jésuite allemand Schall von Bell devint directeur du Tribunal d'astronomie où il était chargé de composer le calendrier annuel. Il tomba toutefois en disgrâce pour des raisons politiques et mourut en prison. Ferdinand Verbiest qui y avait été jeté avec lui, put pourtant, quelques années plus tard, reprendre ses activités au sein du "Tribunal d'astronomie". Ce Jésuite flamand a été le plus grand savant à l'œuvre en Chine au 17ᵉ siècle. Ses trouvailles et ses recherches portaient sur l'astrologie et la météorologie mais le débordaient aussi largement. Il mourut en 1688 à Pékin, où l'on conserve toujours son observatoire.