La Franc-Maçonnerie belge face au Mouvement Flamand au dix-neuvième siècle
(Els Witte) Septentrion - 1983, nº 2, pp. 48-53
Au XIXe siècle la franc-maçonnerie était fortement politisée en Belgique. Fortement frottée de libéralisme, elle poursuivait la constitution d'un État laïc. Après 1830, le mouvement se scinda en deux camps: ceux qui souhaitaient l'État belge et ceux qui souhaitaient une réunion avec les Pays-Bas. L'objectif essentiel des deux groupes était de casser la puissance de l'Église, c'est pourquoi ils n'avaient au départ aucun intérêt pour les problèmes linguistiques flamands. Le Mouvement flamand en était encore à ses débuts et n'avait pas ou guère de puissance. Dans les années 1860-1870 la franc-maçonnerie prendra une attitude différente face au problème linguistique: le gouvernement conservateur de l'époque fut confronté à l'opposition du Mouvement flamand. Parce que la franc-maçonnerie y vit une possibilité de diminuer quelque peu la puissance de l'Église, elle prit une position pro-flamande. Dans les loges elles-mêmes, de nouveaux éléments venaient de courants socio-progressifs et de cercles flamingants, mais l'attitude face à la question flamande demeura paternaliste. Sur l'évolution ultérieure au sein de la franc-maçonnerie dans la dernière décennie du XIXe siècle on ne sait pas grand-chose parce que l'information est rare et trop fragmentaire.
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