La glorification du nu féminin : Michael Bastow expose au musée Émile Verhaeren de Sint-Amands
Le recueil Belle Chair occupe une place tout à fait particulière dans l’œuvre d’Émile Verhaeren: édition posthume de 1931, elle se distingue par sa sensualité et sa glorification du nu féminin. Ce thème classique, presque universel, se marie parfaitement avec l’œuvre de l’artiste britannique Michael Bastow que l’on peut découvrir dans le muséé Émile Verhaeren de Sint-Amands (le village natal de Verhaeren au bord de l’Escaut) jusqu’au premier septembre 2019.
Depuis plusieurs années, Bastow a promu le nu féminin comme son thème principal. À Sint-Amands, il expose une série d’aquarelles qui entrent en dialogue avec la poésie de Verhaeren. À cette occasion, une nouvelle édition de Belle Chair vient de sortir, avec des illustrations de Michael Bastow. Patrick Lateur a fourni la traduction néerlandaise des poèmes.
Le musée Émile Verhaeren est un musée littéraire. Il a été créé en 1955 par René Gevers dans la maison du Passeur sur le Quai de Sint-Amands. Cet arrière-petit-neveu de Verhaeren avait rassemblé une belle collection comportant des manuscrits et des objets en provenance de l’héritage de Verhaeren, des livres précieux et une collection d’œuvres d’art assez intéressante. Suite à des frictions internes, Gevers a retiré sa collection du musée en 1966.
En 1982, la province d’Anvers est devenue le propriétaire du bâtiment et des collections. Ainsi le musée porte depuis le nom de musée provincial Émile Verhaeren. Depuis le 1er janvier 1995, l’Association Emile Verhaeren asbl – à laquelle participent la province, la commune et le privé – est complètement responsable pour la gestion du musée.
Sous la direction du conservateur Paul Servaes (1995-2001), le musée a déménagé vers un nouveau bâtiment dans la rue Émile Verhaeren, juste à côté de la maison natale du poète.
En 2005, à l’occasion du 150e anniversaire de la naissance de Verhaeren, le musée a été complètement réaménagé et modernisé. Les meubles remarquables, avec entre autres quelques tables «tentaculaires», font référence à l’œuvre de Verhaeren et font partie de la présentation permanente.