Miroir de la culture en Flandre et aux Pays-Bas

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La langue des compatriotes
© Benoit Vandenberghe / Alltrails.com
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La langue des compatriotes

Tous les deux mois, Hans Vanacker pose un regard personnel sur Septentrion et tire des archives du magazine des textes qui entrent en résonance avec l'actualité. En pleine préparation du prochain numéro de Septentrion, Hans vous en dévoile le thème. C’est l’occasion pour lui de réfléchir à une disparité linguistique belge qui est vouée à disparaître – du moins l’espère-t-il.

Je l'avoue, lorsque j'ai fait mes premiers pas en tant que secrétaire de rédaction de Septentrion, il y a bien longtemps, j'avais une relation d'amour-haine avec la Wallonie.

En partie influencé par les médias flamands, plutôt biaisés, j'avais mon opinion sur le sud du pays. Mais j'éprouvais aussi de la sympathie pour mes compatriotes francophones et plus je visitais la Wallonie, que ce soit en vacances dans la charmante Lavacherie, en rendant visite à de vieilles connaissances dans la non moins charmante Bérismenil, en excursion d'une journée ou pour le travail à Saint-Hubert, Liège, Namur, Mons, Tournai ou Charleroi, plus cette sympathie grandissait.

De plus en plus, j'ai ressenti ce sentiment dont d'autres Flamands témoignent également: en Wallonie, nous nous sentons particulièrement bien, pour une raison ou une autre, tous les problèmes semblent soudain disparaître.

Je suis donc ravi, alors que je m’approche de plus en plus de la fin de ma carrière, de pouvoir travailler à un grand dossier sur la Wallonie. Celui-ci paraîtra dans le prochain numéro de Septentrion.

Mais tout de même, il y a une chose qui me pose encore problème. Je me suis souvent demandé pourquoi tant de Belges francophones ont un problème avec le néerlandais, ou plus précisément avec l'enseignement du néerlandais.

Comment se fait-il qu'en Flandre toutes et tous apprennent le français à l'école dès l'âge de 10 ans et qu'en Wallonie, il soit possible de terminer des études secondaires sans avoir suivi une seule heure de cours de néerlandais? Certes, la connaissance du français en Flandre recule, cela ne fait aucun doute, mais là n'est pas la question.

Mais j’applaudis à la lumière qui point au bout du tunnel! Le gouvernement wallon a enfin reconnu que la connaissance du néerlandais pouvait être un atout important pour les jeunes Wallons et Wallonnes. À partir de l'année scolaire 2027-2028, le néerlandais devrait faire partie des matières obligatoires. Ce n'est pas encore tout à fait certain, car une nouvelle coalition pourrait encore renoncer à ce projet après les élections de juin. Restons tout de même positif et plein d’espoir: je croise déjà les doigts.

En guise d'échauffement pour 2027-2028, je vous propose avec grand plaisir un article tiré de nos archives, écrit par Siegfried Theissen, ancien (et très aimable) professeur de linguistique néerlandaise à l'université de Liège.

Encore une chose: le dossier du prochain numéro de Septentrion consacré à la Wallonie contiendra bien sûr un article sur l'enseignement du néerlandais. Il sera rédigé par Philippe Hiligsmann, professeur de linguistique néerlandaise à l'Université catholique de Louvain-la-Neuve.

L'enseignement du néerlandais en Belgique francophone

Lorsque, dans les années 1960, j’ai commencé ma carrière d’enseignant dans le secondaire, le «flamand» était pour les élèves le dernier de leurs soucis et le néerlandais n’avait alors certainement pas le statut privilégié de l’anglais, la langue internationale par excellence, la langue des Beatles, pour laquelle les francophones, qui ne sont déjà pas connus pour leur enthousiasme à apprendre les langues étrangères, voulaient bien encore faire quelques efforts.

Ces dix dernières années, on constate cependant dans la communauté française en Belgique un intérêt croissant pour le néerlandais. Il est évident que les francophones ont enfin compris qu’en Belgique, il faut connaître le néerlandais, si on veut faire carrière dans l’administration ou dans le monde des affaires. Cette nouvelle prise de conscience se reflète dans l’enseignement où de plus en plus d’élèves (ou leurs parents!) choisissent le néerlandais comme première langue étrangère, une tendance qui menace même le monopole de l’anglais.

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