«La mort a les bras longs»: un poème de Mark Boog
Originaire d’Utrecht, Mark Boog a fait paraître en 2000 un premier recueil, Alsof er iets gebeurt (Comme si quelque chose se passait), qui lui a valu le prix C. Buddingh’ récompensant une première œuvre. Il a depuis lors publié plusieurs recueils de poésie et des romans, entre autres. Le poème “De dood heeft lange armen” est extrait de Er moet sprake zijn van een misverstand (Uitgeverij Cossee, Amsterdam, 2010).
La mort a les bras longs
© Bert Nienhuis
La mort a les bras longs,
les tend aussi loin que possible,
connaît les sentiers perdus que personne ne connaît,
le fil dans les buissons,
elle a tout le temps, parfois,
emprunte alors la route touristique, avec les panoramas
et les vertes vallées, l’asphalte délicat,
elle a beaucoup de temps.
Parfois se ravise, se retire. Mais touché
c’est abîmé, vu
c’est prévu.
De dood heeft lange armen
De dood heeft lange armen,
reikt zo ver hij kan,
kent de sluipweggetjes die niemand kent,
de draad van het struikgewas,
heeft alle tijd soms,
neemt de toeristische route dan, met de uitzichten
en de groene dalen, het fijne asfalt,
heeft veel tijd.
Bedenkt zich soms, trekt terug. Maar aangeraakt
is beschadigd, gezien
is geweten.