Miroir de la culture en Flandre et aux Pays-Bas

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Le Kunsten Bo[!]s des Arts: la culture pour rassembler francophones et néerlandophones
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Le Kunsten Bo[!]s des Arts: la culture pour rassembler francophones et néerlandophones

Le Kunsten Bo[!]s des Arts met en contact les francophones et les néerlandophones frontaliers, vivant les uns dans le Brabant flamand, les autres dans le Brabant wallon. Placé sous le signe de la culture, ce festival se veut une belle occasion de rassembler deux communautés qui ne se connaissent pas vraiment. Sa cinquième édition se tiendra le 6 juin au Kasteelpark de Lembeek (Hal).

C’est en 2016, lors d’une rencontre entre les centres culturels de Hal et d’Ittre, que les chargés de projets et animateurs font un constat: les habitants ne font que traverser la frontière sans communiquer entre eux. «Ils vivent parfois à 5 km, ils n’ont pas d’interaction et n’ont aucune idée de ce qui se fait au niveau culturel de part et d’autre de la frontière.

Il y a eu cette volonté de faire quelque chose ensemble», explique Tim Merckx, animateur du centre culturel de Hal. Enthousiastes à cette idée, d’autres centres culturels des alentours se rajoutent au projet (Tubize, Braine-le-Château, Rebecq et Beersel). Le tout est coordonné par le Centre culturel du Brabant wallon dont «l’ADN est de créer des coopérations, de rassembler de multiples partenaires» précise sa chargée de projet Lola Pirlet.

Une programmation mixte pour effacer la frontière linguistique

C’est donc sur un territoire particulier que le projet de ce festival voit le jour afin d’unir ces deux communautés: constituant autrefois un tout, la province du Brabant a été scindée en deux en 1995, de façon à distinguer d’un côté les néerlandophones dans le Brabant flamand et les francophones dans le Brabant wallon. Pour Lola Pirlet, l’objectif du Kunsten Bo[!]s des Arts est clair: «proposer une programmation mixte avec des artistes flamands et wallons pour que chacun puisse apprécier l’ensemble des représentations. On opte surtout pour de la musique et des pièces de théâtre muettes ou avec un minimum de paroles. Notre objectif est de créer un véritable échange entre les gens à travers les spectacles ».

Deux spectacles répondent spécifiquement à cette volonté: la création d’une chorale réunissant des chanteurs amateurs aussi bien flamands que wallons, dirigée par l’artiste Gael Santisteva, et une animation proposée par Wouter Verdegem de Productions en Zonen et la comédienne Audrey Dero. Cette animation qui prend la forme de speed dating décalé et humoristique est destinée à inciter le dialogue entre les publics des deux communautés.

Selon Lola Pirlet, «l’esprit doit rester bon enfant, qu’on s’amuse avec ça pour une fois, qu’on n’ait pas peur de discuter ensemble. On est plus enclin au dialogue lorsque l’ambiance est festive et familiale. En Belgique, il faut l’avouer, on est tous chacun chez soi, on n'a pas souvent l’occasion de se rencontrer. C’est malheureux, mais c’est souvent le cas dans les pays qui ont deux langues».

Que réserve le reste de la programmation de cette cinquième édition? Les enfants auront le loisir de découvrir Taama une production du théâtre de la Guimbarde, des comptines burkinabès, et des marionnettes de Buguel Noz. Les plus grands pourront apprécier la chanteuse An Pierlé et le groupe Laïs très populaires du côté flamand. On lèvera les yeux vers les acrobaties des artistes du Circus Marcel et l’on frissonnera sans nul doute devant leur célèbre «roue de la mort», le tout accompagné de musique live.

À ne pas manquer non plus les déambulations de Robert la licorne du collectif Boîte à Clous et les sirènes de la Compagnie Scraboutcha. Michel Kiyombo, danseur et chorégraphe originaire de Kisangani, présentera son spectacle Matchombe. Et enfin, les Folk Dandies feront bouger sur des rythmes folk-rock aux accents celtiques.

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La mixité se traduit aussi dans la restauration qui met les produits des «deux Brabants» à l’honneur. «L’idée du Kunsten c’est aussi d’avoir une réflexion écoresponsable et de travailler avec les producteurs du coin. Il y a une volonté de travailler le local au niveau de la nourriture», explique Lola Pirlet. Même chose pour les boissons, dont les bières viennent de deux brasseries de Hal (Brasserie Boon) et de Rebecq (Brasserie Lefebvre).

Susciter l’envie de passer la frontière

Depuis sa création, le Kunsten Bo[!]s des Arts a compté en moyenne 3000 personnes à chaque édition. Majoritairement des habitants du coin, «c’est vraiment cette cible que l’on espère faire venir, l’idée, c'est de faire d’abord bouger les gens de la région», raconte Lola Pirlet.

De cette collaboration flamando-wallonne Tim Merckx souhaiterait «que la rencontre soit positive». Lola aimerait que le Kunsten Bo[!]s des Arts puisse «susciter l’envie d’aller voir un peu plus loin» comme d’aller assister une pièce de théâtre, à un concert, à un spectacle, mais de l’autre côté de la frontière linguistique. Un projet collaboratif qui met véritablement une pierre à l’édifice en appelant les Belges à s’unir plutôt qu’à se séparer.

La cinquième édition du festival Kunsten Bo[!]s des Arts se tiendra le lundi 6 juin 2022 (Pentecôte) au Kasteelpark de Lembeek.
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