Le mouvement d'émancipation de la femme aux Pays-Bas
(Hanneke van Buuren) Septentrion - 1972, nº 3, pp. 46-65
La première vague de féminisme commença à la création de la Vrije Vrouwenbeweging (1889) (Mouvement des femmes libres) et de la Vereniging voor Vrouwenkiesrecht (1894) (Association pour le droit de vote des femmes). Il lui manquait encore un large soutien. Après la guerre, c'est un article de Joke Kool-Smit paru dans le Gids sur le malaise des femmes qui déclencha la deuxième vague. Elle prit en particulier la tête du groupe d'action MVM (Société-Homme-Femme) qui voulait briser la traditionnelle distribution des tâches et luttait pour l'égalité des droits de l'homme et de la femme. A côté du MVM, apparut un groupe plus radical. Dolle Mina (Mina l'enragée), qui se lança dans des actions spectaculaires. Les deux mouvements ne lancèrent qu'une seule action commune: une campagne d'information massive sur le féminisme et les problèmes des femmes. Dolle Mina ne tarda pas à opter pour une voie politique radicalement à gauche. Le féminisme radical mit l'accent sur l'individualisme et l'antimasculisme propres selon lui à toute femme. Du fait de ce radicalisme, il y eut de moins en moins de femmes à rejoindre l'un des deux grands mouvements féministes. Elles préfèrent s'organiser elles-mêmes en petits groupes de dialogue et d'entraide, ce qui entraîna une prolifération de petites publications pour femmes.
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