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Le néerlandais, jadis langue internationale du commerce et de la diplomatie

Par Christopher Joby, traduit par Ludovic Pierard
3 octobre 2022 13 min. temps de lecture Le néerlandais dans le monde

Si en 2022, les accords internationaux sont principalement conclus en anglais, il fut un temps où le néerlandais jouait un rôle prépondérant dans les négociations commerciales et les relations diplomatiques. En 1856, la Russie et le Japon ont par exemple signé un traité rédigé en néerlandais, car, à cette époque, la langue de Vondel était utilisée comme une sorte de lingua franca dans les régions bordant la mer Baltique. De nombreux documents commerciaux établis en néerlandais circulaient d’ailleurs au sein de l’Empire perse. Christopher Joby, professeur d’université, revient sur son emploi en tant que langue du commerce et de la diplomatie.

Les Néerlandais ont toujours été un peuple marchand qui a su étendre son commerce en Europe, puis dans le reste du monde à partir de l’époque moderne. Également versés dans la diplomatie, ils ont noué de solides liens avec d’autres régions européennes et internationales. Leur influence s’est principalement développée lorsque les Provinces-Unies se sont émancipées des Pays-Bas espagnols, mais aussi après cette séparation. Communiquaient-ils dans leur langue avec leurs clients et partenaires? Les autres pays utilisaient-ils le néerlandais comme une sorte de lingua franca dans le cadre de leurs relations commerciales et diplomatiques?

Les réponses à ces questions sont le fondement du présent article, qui revient sur l’histoire du néerlandais en tant que langue diplomatique et commerciale, et analyse plus précisément cet emploi dans quatre grandes régions: la Grande-Bretagne, les États baltes, le monde musulman et le Japon.

Grande-Bretagne

Aidés par leur proximité géographique, la Grande-Bretagne et les Pays-Bas ont réalisé énormément d’échanges commerciaux au fil des siècles. Des messages épargnés par le temps indiquent que les marins des deux pays avaient développé un jargon maritime hybride pour pouvoir communiquer les uns avec les autres. Ce sabir regorgeait de termes nautiques issus du néerlandais.

Dans les années 1600, les harenguiers néerlandais voguaient des Shetland à l’embouchure de la Tamise, où les pêcheurs mettaient pied à terre pour vendre leurs poissons, réparer leur bateau et leurs filets, et faire le plein de vivres. Certains Britanniques ont alors décidé d’apprendre le néerlandais pour communiquer avec eux. À Great Yarmouth, il y avait une chapelle néerlandaise qui servait notamment à empêcher les pêcheurs de passer leur dimanche au bistrot. Au XVIIe siècle, il était dans l’intérêt des marchands anglais de maîtriser le néerlandais. C’est d’ailleurs ce qu’ont fait Sir John Elwill, de Devon, et John Wallis, du port de King’s Lynn. À l’époque, les manuels linguistiques ne couraient pas les rues. Les deux hommes ont donc vraisemblablement appris la langue auprès de locuteurs natifs, et ont peut-être même passé un certain temps aux Pays-Bas à cet effet.

Dans la sphère diplomatique, le néerlandais était en concurrence avec plusieurs autres langues. En 1651, l’homme d’État Jacob Cats s’est par exemple adressé au parlement anglais en latin. Le français était également très présent dans les relations diplomatiques des Pays-Bas. De temps à autre, les Néerlandais parvenaient toutefois à utiliser leur propre langue dans leurs échanges diplomatiques avec l’Angleterre. En 1652, le même Jacob Cats s’est entretenu avec Milius, l’agent du comte d’Oldenbourg (Basse-Saxe), dans un mélange de latin et de néerlandais.

Sous Guillaume III –qui a régné sur l’Angleterre, l’Écosse et l’Irlande entre 1689 et 1702, dont les cinq dernières années en corégence avec sa nièce Mary II–, le néerlandais a joué un rôle de taille dans les relations diplomatiques des Provinces-Unies. Guillaume, qui était également stadhouder de son pays natal, n’était en effet pas très à l’aise avec l’anglais. Il préférait s’exprimer en néerlandais ou en français; employant la première dans sa correspondance avec le grand-pensionnaire Anthonie Heinsius, et la seconde dans les lettres adressées à son favori, le diplomate et général Hans Willem Bentinck.

En 1698, Guillaume a invité le tsar Pierre le Grand en Angleterre. Au cours d’un précédent séjour en Hollande, ce dernier avait découvert les techniques de construction navale néerlandaises, et acquis une bonne connaissance de la langue de Vondel. Il avait même un agent commercial néerlandais, Jan Lups. Guillaume a donc confié le tsar au vice-amiral anglais David Mitchell, parce qu’il parlait néerlandais.

Depuis lors, et surtout depuis la Seconde Guerre mondiale, l’anglais est devenu la première langue étrangère apprise par les jeunes Néerlandais à l’école. Aujourd’hui, les négociations commerciales et diplomatiques entre les Pays-Bas et la Grande-Bretagne se déroulent par conséquent en anglais.

La mer Baltique

L’évocation de Pierre le Grand nous amène à la mer Baltique. À l’époque moderne, bon nombre de marchands néerlandais étaient actifs dans cette région. Au XVIIe et au XVIIIe siècles, le néerlandais y faisait par conséquent office de language of wider communication (ou lingua franca). Certains souverains suédois, comme le roi Gustave Adolphe et sa fille, la reine Christine, avaient notamment des notions de cette langue, que Gustave avait vraisemblablement apprise de sa maîtresse néerlandaise, Margareta Cabiljau. Le successeur de Christine, Charles X Gustave, avait un conseiller anglais nommé George Ayscue qui avait régulièrement recours au néerlandais pour des «raisons pratiques». La correspondance diplomatique était parfois rédigée dans cette langue, et le besoin en dictionnaires et autres ressources d’apprentissage s’est peu à peu fait sentir.

Willem Usselincx, marchand de premier ordre né à Anvers et cofondateur de la Compagnie néerlandaise des Indes occidentales (WIC), entretenait énormément de contacts avec les dirigeants du monde commercial et politique suédois. Lui et ses collègues envoyaient ainsi des missives en néerlandais au chancelier suédois Axel Oxenstierna. Le représentant suédois aux Provinces-Unies, Harald Appelboom, recevait pour sa part des lettres venues de Londres également rédigées dans cette langue. L’une des conférences inaugurales de l’Académie royale d’Åbo (ville alors suédoise, mais à présent finlandaise et rebaptisée Turku) s’est en outre tenue en néerlandais.

Pendant les négociations de paix entre la Russie et la Suède de 1618, l’Anglais John Merrick choisit le néerlandais pour écrire au maréchal des troupes suédoises envoyées en Russie

Le néerlandais était aussi employé au sein de l’armée. Pendant les négociations de paix entre la Russie et la Suède de 1618, l’Anglais John Merrick choisit cette langue pour écrire au maréchal des troupes suédoises envoyées en Russie. Vu son importance dans cette région, il n’est pas surprenant que les États-Généraux aient également rédigé leurs courriers destinés aux villes hanséatiques en néerlandais.

Grâce à Pierre le Grand et à son étude intensive de la construction navale et de l’expertise maritime néerlandaises, de nombreux termes nautiques d’origine néerlandaise sont entrés dans le vocabulaire russe, puis dans celui d’autres langues slaves. C’est par exemple le cas du mot «matroos» (matelot). Selon l’étymologiste Nicoline van der Sijs, ce terme a intégré la langue russe sous la forme «matros», avant d’être repris par l’ukrainien et le biélorusse. Il a même été emprunté par d’autres langues voisines comme le yiddish oriental et l’azerbaïdjanais.

Le monde musulman

À l’époque moderne, les Néerlandais ont développé de profondes relations diplomatiques et commerciales avec le monde musulman. Au début du XVIIe siècle, les Provinces-Unies ont tissé avec le Sultanat du Maroc et l’Empire ottoman des liens diplomatiques basés sur leur lutte commune contre l’Espagne. Si le latin et le français étaient fréquemment utilisés dans les contacts diplomatiques avec le Maroc, le néerlandais était parfois employé dans les communications des diplomates et politiciens turcs.

Jeroen Harder était un Néerlandais qui travaillait au sein de l’Empire ottoman. Arrivé à Constantinople en 1673, il a été appelé, en janvier 1675, à servir les États-Généraux en tant qu’interprète de la délégation néerlandaise à la Sublime Porte (le siège du gouvernement de l’Empire ottoman). Harder a sans aucun doute collaboré avec de nombreux drogmans, les traducteurs-interprètes auxquels les Ottomans faisaient appel pour faciliter la communication au sein de l’empire et avec les États européens.

Avant lui, dans les années 1620, un érudit du nom de Jacob Golius avait connu un destin similaire. Golius avait appris le turc et le perse au Moyen-Orient, et avait ensuite brièvement occupé, à Constantinople, le poste de secrétaire de Cornelis Haga, le représentant néerlandais à la Sublime Porte. La Grèce a fait partie de l’Empire ottoman jusqu’au XIXe siècle. Au milieu du XVIIIe siècle, le marchand grec Stephano d’Isay a séjourné à Amsterdam. Il y a acquis une maîtrise suffisante du néerlandais pour servir d’interprète aux entrepreneurs grecs actifs dans la ville.

La Compagnie néerlandaise des Indes orientales (VOC) possédait un comptoir au sein de l’Empire perse safavide, et plus précisément à Gamron (aujourd’hui Bandar Abbas), qui servait principalement au négoce de la soie. Comme partout ailleurs, les documents commerciaux de la VOC tels que les inventaires et les lettres de transport y étaient rédigés en néerlandais. Certains des Arméniens et des agents commerciaux (également appelés banians) qui servaient d’intermédiaires lors des transactions devaient donc eux aussi parler néerlandais.

le néerlandais fut la première langue européenne à être en contact prolongé avec des langues non européennes

En raison des activités commerciales de la VOC, le néerlandais fut la première langue européenne à être en contact prolongé avec des langues non européennes –ce qui explique pourquoi des grammaires et des lexiques ont été compilés dans ces langues dès la période moderne. Parmi ces ouvrages alors novateurs, on retrouve la première grammaire néerlandaise en perse et hindoustani. Cette grammaire a été publiée en 1698 par Joan Josua Ketelaar, un marchand rattaché à la VOC.

La VOC a établi toute une série de postes de commerce le long des côtes de Malabar et Coromandel, en Inde du Sud. En 1672, le pasteur Philippus Baldaeus a publié un rapport sur cette région à Amsterdam, qui incluait une ébauche de grammaire d’une langue dravidienne (parlée dans la pointe sud et la partie est du sous-continent indien). À la fin du XVIIIe siècle, l’intellectuel cosmopolite Isaac Titsingh était à la tête du poste de la VOC de Chinsurah, au Bengale. Il rédigeait ses lettres personnelles et officielles en néerlandais, mais n’hésitait pas à jongler entre sa langue maternelle et des langues non européennes.

La population du Ceylon (l’actuel Sri Lanka) comptait des musulmans et des chrétiens convertis, mais était majoritairement bouddhiste. Entre 1656 et 1796, la VOC avait la main mise sur une bonne partie du Ceylon, où elle avait le monopole des livraisons de cannelle. Déjà utilisé dans le cadre des activités commerciales, le néerlandais a été introduit dans les écoles que la VOC a fait construire dans le but de néerlandiser l’île. La VOC n’est pas parvenue à ses fins, car la puissance coloniale précédente, à savoir le Portugal, avait réussi à généraliser l’usage de sa langue en tant que lingua franca.

Le néerlandais a pourtant laissé son empreinte dans la région. Le singhalais (ou sinhala) compte par exemple près de 230 mots empruntés au néerlandais, même si certains ne sont plus utilisés. C’est notamment le cas du terme marchand néerlandais « kwitantie » (quittance) devenu «kuyitansiya» en sinhala, ou encore du mot «aardappel» (pomme de terre), repris sous la forme «artapal».

Une remarque s’impose ici: cet article traite de l’usage international de la langue néerlandaise, auquel la VOC et la WIC ont largement contribué. Il convient toutefois de reconnaître que ces organisations ont aussi semé leur part de chaos: la VOC a par exemple fait la guerre à divers peuples d’Extrême-Orient pour conquérir de nouvelles terres où installer ses activités. Les deux compagnies ont également tiré d’énormes bénéfices de la traite des esclaves, une pratique qui a entraîné énormément de pertes humaines.

Le Japon et les «études hollandaises»

Le galion De Liefde fut le premier navire néerlandais à rallier le Japon, en 1600. La VOC a ensuite fait du commerce avec le Japon de 1609 à 1799, année de sa dissolution. Depuis lors, les transactions avec le Japon sont assurées par l’État néerlandais. Les Néerlandais ont connu deux comptoirs entre 1609 et 1641: celui de Hirado, et celui de Dejima, une île artificielle dans la baie de Nagasaki. Puisqu’il était interdit aux Néerlandais d’apprendre le japonais, ils étaient contraints de payer des interprètes pour pouvoir communiquer avec les marchands et agents administratifs nippons. Ceux-ci avaient généralement appris le néerlandais d’autres interprètes, et les préposés de la VOC basés au Japon se plaignaient régulièrement de leur manque de maîtrise de la langue.

Après un certain temps, les Néerlandais et les interprètes japonais ont décidé de travailler main dans la main pour créer des ressources didactiques, et améliorer ainsi le néerlandais des interprètes. C’est ce qui a donné naissance au lexique néerlandais-japonais Zūfu Haruma composé par Hendrik Doeff, le directeur du poste de commerce, aidé dans cette entreprise par divers interprètes. Des grammaires néerlandaises, comme celle de Willem Sewell et Matthijs Siegenbeek, ont également été importées et réimprimées au Japon. D’autres supports d’apprentissage ont également vu le jour – par exemple des guides de prononciation.

Alors que les documents commerciaux tels que les lettres de transport, les inventaires, les correspondances et les journaux d’usine étaient rédigés en néerlandais, les auteurs devaient bien souvent se tourner vers d’autres langues comme le japonais, le portugais ou le chinois pour remplacer des mots méconnus. Parmi les termes japonais qui ont dû être traduits, on retrouve les devises, unités de mesure, types de navires… Parfois, la variante néerlandaise était assez éloignée du japonais. Les auteurs néerlandais ont notamment transformé l’unité de longueur «ikken» en «ickge», et l’unité de volume «koku» en «cockjen». Les Néerlandais ont également néerlandisé les noms de leurs compagnons japonais, et différents lieux qui portaient pourtant déjà un toponyme japonais.

Leur but premier était de faire commerce avec le Japon, mais, pour atteindre cet objectif, ils ont dû se plier à diverses obligations diplomatiques et politiques. Chaque année (tous les quatre ans à partir de 1790), une délégation de hauts marchands néerlandais faisait le voyage de Dejima à Edo (aujourd’hui Tokyo) pour rendre hommage au shogun (le commandant en chef des armées) et le remercier d’autoriser les Néerlandais à mener des activités commerciales au Japon. Tout comme à Dejima, les communications entre eux et le shogun et ses agents passaient par des interprètes japonais. Pendant l’une de ces rencontres, le shogun a demandé à Jan Louis de Win, le plus haut marchand de la délégation, d’écrire les mots néerlandais pour la grue, le pin et la tortue, trois symboles de longévité de la culture japonaise. À Edo, les savants japonais allaient voir les Néerlandais pour les interroger sur les avancées des sciences occidentales. Ces visites s’inscrivaient dans un mouvement connu sous le nom de «rangaku» –les études hollandaises.

Le livre des rumeurs

Entre 1640 et 1854, les Pays-Bas furent le seul pays hors Extrême-Orient autorisé à entretenir des relations commerciales avec le Japon. De leur côté, les Japonais n’avaient pas le droit de quitter leur pays. Les Néerlandais étaient donc leur seule porte ouverte vers le monde. Ils devaient par conséquent rédiger chaque année un rapport relatant les évènements survenus en dehors du Japon. Ce rapport était établi en néerlandais et traduit en japonais sous le titre Oranda fūsetsugaki –le livre des rumeurs néerlandaises. À partir de 1840, après le début de la première guerre de l’opium (1839-1842), les Néerlandais ont écrit un rapport complémentaire analysant les conséquences du conflit en Extrême-Orient. Les Japonais ont traduit ce compte rendu sous le titre Betsudan fūsetsugaki –le livre spécial des rumeurs (néerlandaises).

Entre 1640 et 1854, les Pays-Bas furent le seul pays hors Extrême-Orient autorisé à entretenir des relations commerciales avec le Japon

Les Néerlandais ont été privés de leur statut privilégié en 1854, lorsque les Américains ont obligé les Japonais à commercer avec eux. D’autres pays occidentaux comme la Grande-Bretagne, la France et la Prusse ont rapidement suivi ; si bien qu’en 1860, les Pays-Bas ont définitivement fermé leur poste de commerce de Dejima. Le néerlandais n’a toutefois pas immédiatement tiré sa révérence: il était toujours utilisé dans les relations diplomatiques entre le Japon et l’Occident. En 1856, la Russie et le Japon ont par exemple signé un traité rédigé en néerlandais. Un autre traité conclu entre le Japon et la Belgique en 1866 a été écrit en japonais, en français et en néerlandais. Même si le français s’était entre-temps imposé comme principale langue de la sphère publique belge, le traité stipulait que la version néerlandaise prévalait en cas de doute. La langue de Vondel était également employée dans les transactions entre le Japon et l’Italie, le Siam (Thaïlande), le Portugal et la Prusse. En 1868, la restauration de Meiji a sonné le début d’une nouvelle ère au Japon, et le néerlandais a rapidement été détrôné par l’anglais, le français et l’allemand.

En définitive, le japonais a emprunté plus de trois cents mots au néerlandais. Les Néerlandais ont également introduit de nombreuses nouveautés au Japon, notamment des denrées et des boissons. Les mots japonais «bīru» et «kōhī» sont par exemple des dérivés de «bier» (bière) et «koffie» (café). (Le mot néerlandais «koffie» vient déjà du turc ottoman «kahve», avec une possible version intermédiaire en italien.)

Pas tout à fait internationale, mais importante malgré tout

Le néerlandais n’est finalement jamais devenu une langue internationale comme l’anglais ou l’espagnol. Il a toutefois laissé son empreinte sur d’autres idiomes, avec des emprunts lexicaux dans des idiomes tels que le russe, le sinhala et le japonais (voir exemples dans l’article), mais aussi l’anglais et le mandarin. Ces emprunts sont surtout le résultat d’intenses contacts commerciaux entre locuteurs natifs du néerlandais et d’autres langues du monde.

Christopher Joby

Christopher Joby

Professeur invité à l'université Adam Mickiewicz et professeur associé à Hankuk University of Foreign Studies

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