Pour marquer le 25e anniversaire de CODART, nous vous présentons chaque mois l’un des cent chefs-d’œuvre exceptionnels de l’art néerlandais et flamand du début de l’ère moderne (1350-1750) sélectionnés par des conservateurs de musée du monde entier pour le canon CODART. Cette fois-ci, tous les regards se tournent vers le Retable de saint Georges de Jan Borman au musée Art et Histoire de Bruxelles.
© MRAH, Bruxelles
Le Retable de saint Georges est un retable qui ne cesse d’offrir de nouvelles perspectives chaque fois que l’on y pose les yeux. Ce retable de près de deux mètres et demi de long contient d’innombrables détails et la maîtrise technique de Borman ne cesse de surprendre: il réussit sans cesse à exécuter des prouesses de représentation presque impossibles à partir de chêne dur.
© MRAH, Bruxelles
Tout cela se produit alors que le personnage principal endure de nombreuses tortures –sept pour être exact– apparemment sans broncher, comme il sied à un véritable martyr. Le drame de ces scènes se déroule dans un décor semi-circulaire, semblable à celui d’un théâtre. Grâce à cette présentation intelligente, les scènes compliquées du retable gagnent en clarté et en structure, ce qui les rend plus lisibles pour les croyants de l’époque.
© MRAH, Bruxelles
C’est là précisément que réside l’importance du Retable de saint Georges en particulier, et de la dynastie des Borman en général. L’atelier Borman a révolutionné la sculpture brabançonne du gothique tardif en conjuguant des compétences exceptionnelles en matière de sculpture et un style narratif novateur.
Marjan Debaene, directrice des collections, M Leuven, Louvain