Les frontières sont rouvertes: allons en vacances en Flandre zélandaise
En Flandre, nous parlons d’objets perdus. Aux Pays-Bas, ce sont des objets trouvés. Et si, en ces temps étranges, nous faisions vraiment de la perte une trouvaille? Prenez par exemple les archives de «Ons Erfdeel vzw». On peut très bien y pêcher chaque semaine une pièce intéressante. Sans même qu’elle ait nécessairement un rapport avec le coronavirus. Une pièce, tout simplement, qui nous ouvre une nouvelle perspective sur les choses ou qui, après quelques années, acquiert une signification nouvelle. Bref, un objet trouvé.
© «VVV Zeeland».
Longtemps, nous avons été privés de voyages, et aujourd’hui encore il n’est pas possible de rallier par avion les Maldives, la Patagonie ou d’autres pays lointains. À présent que les frontières entre la France, la Belgique et les Pays-Bas sont rouvertes, la Flandre zélandaise, ce coin des Pays-Bas sur la rive gauche de l’Escaut, est à coup sûr une destination idéale pour l’été. Un coin magnifiquement oublié en marge des Pays-Bas, parsemé de sites aux noms qui laissent rêveur, tels Sas van Gent ou Retranchement. On y bute sur l’Escaut, aussi gris que majestueux, avec ses pétroliers qui font route vers Anvers. On aperçoit les panaches de fumée des centrales nucléaires de Borsele (sur la rive opposée, en Zélande) et de Doel (près d’Anvers), et on se prend à philosopher sur les raisons pour lesquelles des États-nations s’obstinent à localiser ce genre de choses près de leurs frontières.
Thomas Beaufils évoque pour vous ce plat pays dans l’ombre d’un fleuve.
Tolle et lege.
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