Partagez l'article

Lisez toute la série
société podcast

Les trajets en bus interminables de l’enseignement spécialisé flamand

7 novembre 2022 3 min. temps de lecture Dring Dring 2: La Flandre à vélo

DaarDaar et les plats pays reviennent avec une deuxième saison du podcast Dring Dring. Après les stéréotypes entre Flamands et Belges francophones, partez à vélo pour découvrir cinq grands dossiers qui marquent l’actualité en Flandre. Pour le troisième épisode, Aubry Touriel, journaliste spécialiste du nord du pays, vous emmène en Flandre-Orientale. On y parlera du transport scolaire dans l’enseignement spécialisé: jusqu’à récemment, des élèves avec handicap restaient parfois jusqu’à six heures par jour dans le bus.

Une version sous-titrée du podcast est disponible au bas de cette page, pour les personnes sourdes ou malentendantes ou quiconque désirant lire les sous-titres.

«Avant, certains élèves de l’enseignement spécialisé devaient parfois rester 5 à 6 heures par jour dans le bus. Multipliez ce chiffre par 5 et vous arrivez à 30 heures par semaine. C’est extrême!», se souvient Frederik Van Thorre, le coordinateur du transport scolaire pour le SKOG, le groupe scolaire du réseau catholique à Gand.

Lotte, 10 ans, va à l’école Rozemarijn à Drongen (Tronchiennes) avec le bus scolaire. Tous les jours, un bus organisé par la société flamande de transport public De Lijn vient la chercher et la reconduire à la maison, à Destelbergen, de l’autre côté de Gand. En théorie, le temps de trajet jusqu’à l’école dure un quart d’heure selon Google Maps. Dans la pratique, cette enfant atteinte d’un handicap mental reste entre 1 heure et 1 heure et demie dans le bus.

Marieke, la maman de Lotte, raconte l’impact des longs trajets sur sa fille: «Elle était tellement stressée qu’elle faisait pipi dans sa culotte. Le trajet était tout simplement trop long pour pouvoir se retenir pendant si longtemps. J’ai aussi entendu des parents dire qu’ils remettaient des langes à leur enfant pour le bus, même si cet enfant est propre.»

Parents et directions d’école des quatre coins de la Flandre ont protesté contre l’extrême longueur des trajets à la rentrée scolaire de 2021. Objectif? Inciter la ministre flamande des transports Lydia Peeters (Open Vld – parti libéral flamand) à débloquer des fonds pour raccourcir les temps de trajet.

Changement depuis début 2022

La ministre flamande des transports a écouté les protestations: début 2022, elle a investi 11 millions d’euros supplémentaires pour des bus en plus jusqu’à la fin de l’année scolaire.

«Nous sommes dépendants de la société De Lijn, c’est elle qui nous fournit les bus. Nous sommes passés de 24 à 35 bus scolaires, c’est une grande différence », se réjouit Frederik Van Thorre.

Malgré les budgets augmentés, le problème n’est toujours pas résolu: « Certains élèves restent dans le bus quatre heures par jour. L’objectif, c’est un trajet maximal de 90 minutes, ce qui fait encore 3 heures par jour. C’est encore beaucoup, mais c’est mieux qu’avant », constate le coordinateur.

Comme en Wallonie et à Bruxelles, la pénurie de personnel dans l’enseignement est criante en Flandre. Dans certaines écoles flamandes, des bus ne circulent pas par manque d’accompagnateurs ou de chauffeurs.

Changement d’école

Même si elle constate une amélioration, Marieke a décidé de changer Lotte d’école en septembre 2022. Pas parce qu’elle n’aime pas l’école, au contraire. Mais elle n’en peut plus des difficultés liées au transport scolaire: «Je n’ai pas assez de temps pour aller au travail et prester ma journée. À partir de l’année prochaine, nous amènerons Lotte nous-mêmes à vélo à l’école, c’est mieux que de passer 2 à 3 heures dans le bus par jour.»

Ces histoires vous intriguent ? Retrouvez-en plein d’autres dans les premiers épisodes de Dring Dring, le podcast de DaarDaar qui vous fait découvrir la Flandre à vélo. Dans deux semaines, on vous emmène dans le Brabant flamand. Vous en apprendrez plus sur le canon flamand. À l’initiative du gouvernement Jambon, des experts doivent dresser une liste de références culturelles et historiques qui représente la Flandre. Comment les citoyens réagissent-ils à cette idée?

Projet soutenu par le Fonds pour le journalisme et la Fédération Wallonie-Bruxelles et coproduit DaarDaar et les plats pays.

Quelques photos prises en Flandre-Orientale

Aubry Touriel

Aubry Touriel

journaliste spécialiste du nord la Belgique

Daar Daar logo petit

DaarDaar

site web présentant le meilleur de la presse flamande en français

Commentaires

La section des commentaires est fermée.

Lisez aussi

		WP_Hook Object
(
    [callbacks] => Array
        (
            [10] => Array
                (
                    [00000000000026790000000000000000ywgc_custom_cart_product_image] => Array
                        (
                            [function] => Array
                                (
                                    [0] => YITH_YWGC_Cart_Checkout_Premium Object
                                        (
                                        )

                                    [1] => ywgc_custom_cart_product_image
                                )

                            [accepted_args] => 2
                        )

                    [spq_custom_data_cart_thumbnail] => Array
                        (
                            [function] => spq_custom_data_cart_thumbnail
                            [accepted_args] => 4
                        )

                )

        )

    [priorities:protected] => Array
        (
            [0] => 10
        )

    [iterations:WP_Hook:private] => Array
        (
        )

    [current_priority:WP_Hook:private] => Array
        (
        )

    [nesting_level:WP_Hook:private] => 0
    [doing_action:WP_Hook:private] => 
)