Miroir de la culture en Flandre et aux Pays-Bas

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Réalités ou mythes ?
© Cinematek, Bruxelles.
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Réalités ou mythes ?

Le cinéma colonial belge

De façon globale, le cinéma colonial belge est un cinéma de propagande, une légitimation du fait colonial belge. Après la seconde guerre mondiale, il aborde des thèmes nouveaux, tout en les canalisant.

Le 30 juin 1960, le Congo belge devenait indépendant. Entre la création par Léopold II, de l’État indépendant du Congo entre 1885 et 1904, sa cession à l’État belge en 1908 et son accession à l’indépendance en 1960, son histoire a fait l’objet de plus de mille films documentaires et fictions, qui constituent la mémoire visuelle de cette époque.

Après l’indépendance, ce corpus fut rapatrié en Belgique et se trouve en dépôt à la Cinémathèque royale de Belgique. En 2010, à l’occasion du cinquantième anniversaire de l’indépendance et à l’initiative du ministère des Affaires étrangères, ce corpus fut en grande partie décrit, analysé et digitalisé, et rendu aux instances universitaires congolaises. En tant que collaboratrice de Cinematek à Bruxelles (1), j’ai eu le privilège de participer à ce travail.

On peut dire, de façon globale, que le cinéma colonial belge est un cinéma de propagande, une légitimation du fait colonial. Il a en effet pour fonction principale d’informer le monde sur les réalisations coloniales dans tous les domaines et d’attirer les cadres belges nécessaires à ces réalisations. Celles-ci ne peuvent être niées en matière de santé (dispensaires et hôpitaux), d’éducation (surtout primaire), d’infrastructure et de conservation de la nature. Ce qu’il ne faut cependant pas perdre de vue, c’est que le but de tout cela n’a jamais été le bien-être de la population locale ou son émancipation, mais bien l’entretien d’une immense machine humaine nécessaire à l’exploitation coloniale du pays, principalement dans l’intérêt de la Belgique. Pour ne prendre qu’un seul exemple, mais il est sans doute significatif: au moment de l’indépendance, il existait dans ce pays, 80 fois plus grand que la métropole, trente universitaires congolais….L’enseignement primaire était étendu, le secondaire déjà bien moins, les élèves étant dirigés plutôt vers l’enseignement professionnel. Ainsi la mainmise postcoloniale était assurée…

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