Saules dans le soleil couchant. Un poème de Peter Ghyssaert
Le Covid-19 nous oblige à rester chez nous. Pourquoi ne pas entrer dans le monde merveilleux des songes? Un coucher de soleil, des saules, un peu de vent … Wilgen in avondzon, la version originale de ce poème de Peter Ghyssaert (° 1966), est extraite du recueil Ezelskaakbeen, qui a paru aux éditions Atlas d’Amsterdam.
Saules dans le soleil couchant
Eh bien, où vont ces arbres?
Nulle part. Le vent
va quelque part, mais eux sont à l’arrêt.
Mais si le vent s’arrêtait?
Oui, alors il seraient en voyage
sous ce vent de plomb, ce soleil blafard;
alors nous serions de la partie,
à tout jamais anonymes et d’une joyeuse mobilité.
© «Museum Kröller-Müller», Otterlo.
Wilgen in avondzon
Kijk, waar gaan die bomen heen?
Nergens heen. De wind
gaat ergens heen, maar zij staan stil.
Maar als de wind nu stilstond?
Ja, dan waren zij op reis
onder die loden wind, die grauwe zon;
dan liepen wij erbij,
voor altijd naamloos en beweeglijk blij.