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Voici les 13 récipiendaires des Ultimas, les plus importants prix culturels flamands

Treize artistes et organisations flamand·es de toutes les disciplines culturelles ont reçu un prix Ultima pour leur contribution exceptionnelle à la culture. Les Ultimas sont décernés chaque année par le gouvernement flamand.

Pour la première fois cette année, un prix distinct a été décerné à l’art numérique. Le cirque a en outre retrouvé une place à part. Les prix distincts pour les talents émergents et l’entrepreneuriat culturel ont cependant disparu. Voici les lauréats de cette année par catégorie.

Mérite culturel général: Sidi Larbi Cherkaoui

Sidi Larbi Cherkaoui (°1976) est un chorégraphe de renommée internationale au parcours impressionnant. Il est considéré comme l’un des chorégraphes contemporains les plus originaux et les plus prolifiques.

Après une formation en danse classique et moderne, il étudie ensuite à Bruxelles à P.A.R.T.S., l’école de danse de la chorégraphe Anne Teresa De Keersmaeker. C’est là qu’il entre en contact avec les techniques de chorégraphes tels que William Forsythe, Pina Bausch et Trisha Brown. Pendant ces études, il a également travaillé avec des compagnies de danse moderne jazz et de hip-hop.

La carrière de chorégraphe de Cherkaoui prend son envol en 2000 lorsqu’il crée son premier spectacle à part entière pour le collectif de danse et de théâtre Les Ballets C de la B avec Rien de Rien.

Cherkaoui a également fait fureur sur les scènes étrangères. Pour le Ballet de l’Opéra de Paris, il réinterprète le Boléro de Ravel en 2013, en collaboration avec Damien Jalet et Marina Abramović. Il a aussi participé à de nombreux projets à Londres, Göteborg, Tokyo et Stuttgart.

De 2015 à 2022, Cherkaoui a été directeur artistique de la compagnie de ballet de l’Opera Ballet Vlaanderen. Il y a apporté une vision moderne du ballet, revitalisant la compagnie de ballet. Il a présenté au public une nouvelle génération de danseurs et de créateurs.

Ce qu'en dit le jury

«Son travail est poétique, large, innovant et parvient à transmettre la danse contemporaine à un large public. Les échanges et les pollinisations croisées enrichissent son œuvre. Ils font de la danse un langage vivant, une rencontre entre les cultures, les styles et les histoires. Le jury souhaite lui rendre hommage pour son œuvre novatrice, sa vision ouverte, son approche à plusieurs voix et son langage unique de connexion.»

Site web d’Eastman/ Sidi Labri Cherkaoui

Lisez notre article sur Sidi Larbi Cherkaoui.

Arts amateurs: Brassband Willebroek

Le Brassband Willebroek est un orchestre académique composé de musiciens professionnels et amateurs et d’étudiants du conservatoire. Fondé en 1979, le brassband est devenu l’un des plus importants ambassadeurs de la musique à vent en Belgique et jouit d’une solide réputation internationale. Le Brassband Willebroek a remporté pas moins de 22 fois le championnat national belge des brass bands, a été trois fois champion d’Europe et deux fois champion du monde. Son dernier disque, Elgar Variations (2007), a été élu «Brass Band Album of the Year» par BBC Radio 2.

Le Brass Band Willebroek accorde beaucoup d’attention aux jeunes talents musicaux. Lors du concours annuel de solos de Willebroek, des musiciens professionnels encadrent de jeunes musiciens. Avec le Young Brass Band Willebroek, l’orchestre dispose également d’un programme intensif pour les jeunes afin de garantir l’arrivée de jeunes talents. Chaque été, l’Académie du Brass Band Willebroek est également organisée. Le Brass Band Willebroek contribue ainsi à l’ancrage de la culture orchestrale en Flandre.

Ce qu'en dit le jury

«Le Brassband Willebroek s’impose au plus haut niveau international qu’un orchestre de fanfares puisse atteindre. Le jury s’accorde à dire que ses projets apportent une contribution précieuse au secteur culturel et que, par son désintéressement, le Brassband Willebroek constitue un exemple pour d’autres initiatives.»

Site web du Brassband Willebroek

Architecture et arts appliqués: Marie-José Van Hee

Grande dame de l’architecture en Belgique, Marie-José Van Hee (°1950) est architecte, designer de meubles et enseignante. Elle appartient à la «Génération 1974», une expression regroupant cinq architectes diplômés de l’Institut d’architecture Sint-Lucas de Gand en 1974, dont le style est caractérisé par l’accent mis sur la logique autonome de l’architecture et sa relation avec l’art et l’artisanat.

Au cours de sa longue carrière, Van Hee a travaillé sur plus de 400 projets, dont 250 ont été effectivement réalisés. Son œuvre est très variée et comprend des maisons, des bâtiments publics, des ponts, des places… et, depuis quelques années, des meubles. Mais elle est surtout connue pour ses projets de maisons et de rénovations à Gand et dans les environs. Son architecture est décrite comme sensorielle. Van Hee est connue en outre pour son traitement épuré de la lumière, des matériaux, des couleurs, des dimensions et des détails.

Ce qu'en dit le jury

«Depuis près d’un demi-siècle, Marie-José Van Hee construit une œuvre de bâtiments résidentiels, d’espaces publics et culturels de la manière la plus cohérente qui soit. Elle est devenue un modèle pour de nombreux jeunes concepteurs, non seulement en raison des qualités intemporelles de son travail, mais aussi parce qu’elle montre qu’elle éprouve du plaisir et de la joie à trouver la bonne lumière, la combinaison de couleurs parfaite ou le type de bois approprié.»

Site web de Marie-José Van Hee

Lisez notre article sur Marie-José Van Hee.

Arts visuels: Ann Veronica Janssens

Ann Veronica Janssens est une artiste contemporaine belgo-britannique qui expérimente principalement avec la lumière et les fluides. Son travail, situé à la croisée des chemins entre l’expérimentation, la sculpture lumineuse et l’art immersif, jouit d’une reconnaissance internationale.

L’œuvre de Janssen rejette la définition d’une œuvre d’art en tant que simple objet. Pour elle, la lumière, les couleurs, les fluides, les sons et la brume remplacent les matériaux de construction bruts. Janssens utilise des moyens éphémères, tels que la lumière et la brume, pour développer de nouvelles formes d’expérience. L’essence de ses œuvres d’art est l’expérience sensorielle et immatérielle du public ; l’installation elle-même est secondaire.

Au cours de sa carrière, Janssens a participé à plusieurs reprises à d’importantes expositions et biennales à l’étranger et a notamment représenté la Belgique à la Biennale de Venise en 1999.

Ce qu'en dit le jury

«L’œuvre d’Ann Veronica Janssens est aussi impressionnante que subtile. Elle nous offre des images que nous n’avons jamais vues auparavant et provoque des expériences que nous n’avons pas encore vécues.»

Site web d’Ann Veronica Janssens

Arts du cirque: l’asbl ADM

L’acrobate de cirque et mucopatient Jesse Huygh (°1991) a fondé la société de cirque ADM vzw pour réaliser des projets socialement pertinents qui suscitent l’empathie chez divers publics.

Malgré sa maladie incurable, il s’est construit une carrière internationale. Après avoir étudié à l’École supérieure des arts du cirque de Bruxelles, il a fait le tour du monde avec de grands cirques tels que le Cirque Eloize du Canada et Casus d’Australie. Huygh a donné des master classes en France, a formé des artistes de cirque africains en Guinée et est devenu un enseignant de référence pour plusieurs disciplines du cirque.

Avec six autres acrobates de mât chinois, il a fondé sa propre compagnie en 2016 : Collectif Sous le manteau. Il a été le premier patient souffrant de mucoviscidose à contracter le Covid en Belgique. Cela lui a inspiré la performance À 2 mètres. Attaché à une bouteille d’oxygène et aidé par l’acrobate Rocio Garrote, il explore ses limites et ses espoirs. Jesse montre que les rêves sont plus forts que la peur.

Pour diffuser son message, Jesse ne se contente pas de jouer son spectacle dans des festivals ou des théâtres, il a également développé une version avec laquelle il effectue des tournées dans les hôpitaux, les sanatoriums et les centres de soins résidentiels. Il a reçu un prix pour ce spectacle.

Ce qu'en dit le jury

«Jesse Huygh est un véritable grand maître de la technique de cirque du « mât chinois ». Il est aussi un exemple pour tous ceux qui luttent contre quelque chose. Il résiste à la gravité et c’est une métaphore pour lutter contre une maladie ou toute autre condition qui complique votre vie.»

Site web d’ADM vzw

Art numérique : Alex Verhaest

Alex Verhaest (°1985) est une cinéaste et artiste multimédia qui jouit d’une renommée internationale. Son travail se situe à la frontière entre la peinture, les jeux vidéo et le cinéma. Chaque nouveau projet est une expérience avec une technologie contemporaine peu orthodoxe. Elle dissèque la signification du film dans une société multi-écrans et explore l’interactivité au sein de la cinématographie. Ses vidéos, installations et sculptures racontent l’aliénation, la mauvaise communication, les traumatismes familiaux et les utopies.

Après un master en beaux-arts à Bruxelles, elle a réalisé des études de troisième cycle en France, au Fresnoy – Studio national des arts contemporains à Tourcoing. En 2013, Alex a présenté sa première exposition solo, Temps Mort à la galerie Grimm à Amsterdam. Avec cette installation vidéo interactive mêlant des références à la peinture du XVe siècle et aux nouvelles technologies, elle explore le contraste et la fusion entre l’homme et la technologie, l’acteur et l’ordinateur.

Son travail a été plusieurs fois sélectionné pour différents festivals et concours artistiques en Belgique comme à l’étranger et elle a reçu de nombreux prix pour ses courts-métrages.

Ce qu'en dit le jury

«Alex Verhaest crée des formes innovantes de narration sur support numérique, en employant une esthétique visuelle tout à fait unique. De manière caractéristique, elle s’appuie fortement sur des références picturales et allégoriques ancrées dans notre culture visuelle classique, les transformant de manière fascinante en une perception contemporaine de thèmes tels que le traumatisme, la famille ou le sentiment d’appartenance.»

Site web d’Alex Verhaest

Cinéma et médias visuels: Angelo Tijssens

Angelo Tijssens (°1986) a gagné ses galons en tant que dramaturge, scénariste, acteur et auteur, mais il est surtout connu comme coscénariste de Girl et Close, les films primés réalisés par Lukas Dhont.

En plus de son travail au sein de la compagnie théâtrale gantoise Ontroerend Goed, dont il fait partie du noyau artistique depuis plus de dix ans, Angelo a joué dans plusieurs films et séries télévisées.

Depuis 2009, Tijssens est lié au festival de Cannes depuis 2009. En 2009, il a coécrit le court métrage Iceland, qui a été sélectionné pour la compétition étudiante de Cannes. En 2013, Mont Blanc a été sélectionné pour la compétition officielle.

En 2018, Girl a été présenté en avant-première au festival du film. Le film de Lukas Dhont, qui a coécrit le scénario avec Tijssens, y a remporté, entre autres, la Caméra d’or, le prix du meilleur premier film. Girl a également été nominé pour un Golden Globe et plusieurs European Film Awards.

Avec Close, Lukas Dhont et Angelo Tijssens récidivent. Le film a remporté le Grand Prix du Festival de Cannes. Une tournée triomphale de festivals internationaux a suivi, couronnée par un Golden Globe et une nomination à l’Oscar du meilleur film étranger.

En 2022, Angelo a fait paraître son premier roman, De Randen. La traduction française Au Bord a paru aux éditions Julliard en mai 2023.

Ce qu'en dit le jury

«Angelo Tijssens est un conteur inspiré, qui sait rendre l’intime universel et l’ « autre » reconnaissable. Dans son travail et dans le débat social, Tijssens est à la fois un ambassadeur de la vulnérabilité et un défenseur très articulé de l’égalité, de la diversité et de la culture.»

Lisez notre article sur Girl.
Apprenez-en plus sur Close et les autres films flamands qui ont connu le succès à Cannes.
Lisez notre compte rendu du roman de Tijssens accompagné d’un extrait.

Littérature: Joke van Leeuwen

Joke van Leeuwen (°1952) écrit des romans, de la poésie et des livres pour enfants, en plus de dessiner et jouer de la musique. Son œuvre a fait l’objet de nombreuses traductions. Tant en Flandre qu’aux Pays-Bas, où elle est née avant de déménager en Belgique à l’âge de 13 ans, Joke est appréciée pour son talent littéraire et artistique polyvalent.

Joke a fait ses débuts en 1978 en tant qu’autrice de livres pour enfants avec De Appelmoesstraat is anders. Depuis, elle a publié plus de 30 livres pour enfants, en plus de ses ouvrages destinés aux adultes. Elle a reçu de nombreux prix récompensant des ouvrages particulier en prose et en poésie ainsi que d’autres soulignant la qualité de l’ensemble de son œuvre.

Ce qu'en dit le jury

«Joke van Leeuwen met, comme nul autre, le lecteur au défi, de regarder la réalité différemment. Et elle le fait de manière drôle, émouvante et critique, en trouvant à chaque fois des moyens différents de se renouveler en mots et en images.»

Site web de Joke van Leeuwen

Lisez notre article sur Joke van Leeuwen.

Musique: Charlotte Adigéry et Bolis Pupul

Charlotte Adigéry (°1990) et Bolis Pupul (°1985) font de la musique électro-pop ensemble. Tous deux font de la musique depuis longtemps. Pupul a déjà sorti deux disques avec le groupe synthé-électronique Hong Kong Dong.

Il a rencontré Charlotte Adigéry alors qu’ils collaboraient tous deux à la bande originale du film Belgica. C’est le début de leur collaboration musicale.

En 2014, Adigéry fait ses débuts en tant que choriste avec Arsenal et Baloji. En 2017, elle sort ses deux premiers EP. L’un sous son propre nom et l’autre avec son projet électronique WWWater, qui comprend également Bolis Pupul. WWWater s’est produit en première partie de Neneh Cherry en Australie en 2019.

En 2022, Adigéry et Pupul lancent leur premier disque en tant que duo électropop: Topical Dancer. Ils y abordent les thèmes du racisme, du sexisme et de la honte corporelle, de manière intelligente, ludique et dansante. Le duo a présenté son album lors d’une tournée en Europe et en Amérique.

Ce qu'en dit le jury

«Le premier album de Topical Dancer est hyper-dansant et socialement critique. Il s’agit d’une électro-pop stylée, pleine d’absurdité, d’amusement et de références à la culture pop. En même temps, les paroles abordent des thèmes d’actualité tels que le racisme, la xénophobie, la misogynie et le rôle des médias sociaux. Cet album est particulièrement complexe et constitue une réussite artistique qui a fait des petits à l’échelle internationale.»

Site web de Charlotte Adigéry et Bolis Pupul

Lisez notre portrait de Charlotte Adigéry.

Arts de la scène: Studio ORKA

Studio ORKA était une compagnie théâtrale flamande qui a mis fin à ses activités en 2022. Le collectif de concepteurs et d’acteurs créait des spectacles pour la jeunesse qui plaisaient également aux adultes. La compagnie ne jouait jamais dans des théâtres, mais toujours dans des lieux spéciaux tels que des parcs, des jardins ou des parkings de grands magasins. Ces lieux originaux ont influencé les histoires et les décors. Les lieux inspirants, les histoires comportant plusieurs niveaux, l’approche humoristique de thèmes difficiles et les décors magiques ont constitué l’ADN unique de Studio ORKA.

En deux décennies, Studio ORKA est devenu l’une des compagnies théâtrales les plus réputées de Belgique. Ses pièces sont extrêmement populaires en Belgique et à l’étranger. Studio ORKA a remporté régulièrement des prix. En 2009, par exemple, la compagnie a remporté le Prix flamand de la culture théâtrale.

Au sommet de sa gloire, la compagnie a mis fin à ses activités. Studio ORKA a cependant laissé une impression durable. Son impact sur le théâtre flamand pour la jeunesse ne peut être sous-estimé.

Ce qu'en dit le jury

«Studio ORKA est plus que la somme de deux concepteurs et d’un groupe de comédiens. C’est un bain de chaleur en des temps difficiles, un lien nécessaire entre des personnes de classes sociales différentes. Studio ORKA a coloré la mémoire du théâtre flamand comme aucun autre et lui a fait vivre des moments inoubliables.»

Site web de Studio ORKA

Lisez notre article sur le théâtre pour enfants et pour la jeunesse dans les Plats Pays où il est entre autres question de Studio ORKA.

Patrimoine immatériel: Les clairons de Last Post (la Dernière sonnerie)

Tous les jours à 20 heures, les joueurs de clairon sous la porte de Menin à Ypres rendent hommage aux soldats tombés au combat. La cérémonie de la Dernière sonnerie est célébrée sans interruption depuis le 2 juillet 1928, à l’exception de la Seconde Guerre mondiale.

À l’origine, la Dernière sonnerie ou Sonnerie aux morts était un signal de trompette qui annonçait la fin de la journée dans différentes armées. Au fil du temps, la sonnerie est devenue un salut aux soldats du Commonwealth britannique tombés pendant la Première Guerre mondiale. Aujourd’hui, on se souvient de tous les soldats tombés au combat.

Les joueurs de clairon sont des membres de la brigade des pompiers d’Ypres. L’organisation est confiée à l’association Last Post. Le Last Post est devenu l’un des exemples les plus célèbres de la culture du souvenir dans le monde. La cérémonie attire chaque jour de nombreux spectateurs. Pourtant, le Last Post n’est pas une attraction touristique, mais un hommage serein.

Ce qu'en dit le jury

«Chaque jour, les joueurs de clairon se consacrent de manière désintéressée au maintien de la Dernière sonnerie, un rituel très significatif, porteur d’un message universel de paix. Il s’agit d’un héritage situé dans un monument aux morts, mais transmis et soutenu par une large communauté patrimoniale et mis en pratique par des générations de personnes vivantes, chaque jour. Leur engagement, depuis près de cent ans, mérite donc tous les honneurs.»

Site web de l’association Last Post

Lisez notre article sur la mémoire de la Première Guerre mondiale à Ypres.

Travail socioculturel des adultes: Sankaa vzw

Sankaa vwz coordonne plus de 80 associations de Flandre et de Bruxelles liées aux communautés africaines en Belgique. Ces associations travaillent au renforcement des groupes défavorisés, au vivre ensemble dans la diversité, à la citoyenneté mondiale et à la solidarité. Elles se consacrent quotidiennement à la création d’un lien et d’un engagement entre leurs membres et constituent une force motrice pour la pleine participation à la société belge.

Sankaa construit des ponts entre les différentes communautés et stimule la participation des Africains à la société belge. Pour mener à bien sa mission, l’association crée un environnement d’apprentissage stimulant. Le renforcement des aptitudes et des compétences et la stimulation de la réflexion critique devraient conduire à l’émancipation, à la pleine participation et à l’égalité des citoyens.

En 2022, Sankaa a présenté le rapport de recherche Racism Unravelled. L’organisation a mené une étude à grande échelle pour mieux comprendre la perception du racisme parmi les personnes ayant des racines africaines en Belgique. L’étude montre que les victimes de racisme s’appuient principalement sur les associations de minorités pour lutter contre le racisme. Cette conclusion montre l’importance d’organisations telles que Sankaa.

Ce qu’en dit le jury

«Avec le rapport Racism Unravelled, Sankaa a rendu tangible l’expérience des personnes de la diaspora africaine en Belgique face au racisme, d’une manière que les chiffres et les données ne peuvent pas rendre possible.»

Site web de Saanka vzw

Prix du public: «Vergeet Barbara» de Studio 100

Cette année, pour la deuxième fois, un prix du public a été décerné à des artistes ou organisations qui ont contribué à l’élargissement de la culture au cours de l’année écoulée, mais qui n’entraient pas immédiatement dans les catégories existantes des Ultimas.

Le lauréat est la comédie musicale Vergeet Barbara de Studio 100, dont les chansons sont tirées de la vaste œuvre du chanteur Will Tura.

Studio 100 produit des programmes télévisés, de la musique, des films, des bandes dessinées et des produits dérivés destinés aux enfants, et possède un certain nombre de parcs à thème en Belgique et à l’étranger.

Site web de Vergeet Barbara

À propos des Ultimas

La tradition des prix de la culture flamande est née en 2003. Depuis lors, le gouvernement flamand décerne chaque année 12 prix dans autant de catégories à des artistes, organisations ou entreprises de premier plan. Les lauréat·es sont choisi·es par un jury composé d’expert·es. Depuis 2021 s’est ajouté un prix du public.

En plus d’un prix matériel, chaque lauréat·e reçoit une somme de 10 000 euros. Le prix Ultima pour le mérite culturel général s’accompagne quant à lui d’une somme de 20 000 euros.

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